
Photo : AP Leducq
LEDUCQ Lucien, Louis, Ludovic
Né le 7 mars 1899 à Beauchamps (Somme) ; domicilié à Mers-les-Bains (Somme) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 18 septembre 1942 à Auschwitz.
LEDUCQ Lucien, Louis, Ludovic // Naissance : 7-3-1899 à Beauchamps (Somme) ; Domicile : Mers-les-Bains Somme () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 18-9-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Marié en 1923, père de trois enfants, Lucien Leducq réside au 12 rue Mon Oncle à Mers-les-Bains (Somme) durant la guerre. Il est ouvrier ferrailleur au dépôt de Mers (Somme) ou à l’atelier des voitures wagons de la gare SNCF du Tréport (Seine-Inférieure). Militant, il est syndicaliste CGT et membre du Parti communiste avant sa dissolution. En raison de son activité communiste d’avant-guerre, il est surveillé par les services de police du Tréport sur demande du Préfet de la Seine-Inférieure. Depuis janvier 1941, il fait partie du groupe de cheminots FTP de la Somme, formé par René Maquenhen, au dépôt du Tréport. Il fait de la propagande antiallemande en distribuant des tracts appelant la population à s’unir, incitant au sabotage contre le matériel de guerre. Il participe à des actions de sabotage en gare et dépôt SNCF du Tréport, telles l’introduction de sable dans les boîtes à graisse des essieux ou l’obturation des conduites de frein. Son passé de militant actif du parti communiste lui vaut d’être soupçonné par les Allemands d’avoir participé aux sabotages commis à la gare du Tréport-Mers. Il est arrêté sur son lieu de travail avec plusieurs autres camarades par la Feldgendarmerie et la police française le 23 octobre 1941. Il est interné au camp de Royallieu à Compiègne le même jour (mle 1948). Il est déporté le 6 juillet 1942 dans le convoi dit des « 45 000 », un convoi de représailles formé afin de dissuader les résistants communistes de poursuivre les attentats contre l’occupant. Ce convoi, comprenant les cinquante derniers Juifs internés au Frontstalag 122, prend alors la direction d’Auschwitz. D’après René Maquenhen (arrêté et déporté avec Lucien Leducq), il se retrouve au block 22 affecté au Kommando des couvreurs à Auschwitz I. Il meurt le 18 septembre 1942 probablement gazé dans les chambres à gaz de Birkenau suite à une sélection « des inaptes au travail ». Il y a une rue « Lucien Leducq » à Mers-les-Bains. Son nom figure sur la stèle commémorative 1939-1945 de cette ville et sur une plaque commémorative de la SNCF au Tréport.
Sources : SHD-Vincennes :16P352474 ; SHD-Caen :21P474542 ; AD76 : 51W410 ; EC (Beauchamps) ; DVD-Rom « La Résistance dans la Somme » ; Claudine Cardon Hamet, Mille otages pour Auschwitz…, deportes-politiques-auschwitz.fr/2011/07/leducq-lucien-louis-ludovic/
Christelle Fléchelle
Mots-clés :
- 7-3-1899
- Beauchamps, Somme
- Mers-les-Bains, Somme
- 23-10-1941
- Tréport, Somme
- Compiègne, Royallieu, Oise (1948)
- Auschwitz
- Auschwitz, II-Birkenau
- 18-9-1942
- Auschwitz, Pologne




