LEFEBVRE Maurice, Paul, Gabriel

LEFEBVRE Maurice, Paul, Gabriel // Naissance : 29-6-1907 à Duclair (Seine-Inférieure) ; Domicile : Duclair Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 11-10-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Marié avec Jeanne Gouard, sans enfant, Maurice Lefebvre habite route de Caudebec à Duclair. Le militant n’a pas renoncé à ses convictions communistes malgré la signature du Pacte germano-soviétique et l’interdiction du Parti et de ses organisations affiliées en septembre 1939. Il exerce la profession de moniteur pour les apprentis chaudronniers des Chantiers Navals situés sur les bords de la Seine, au Trait (Seine-Inférieure). C’est-là qu’il exerce des responsabilités syndicales et que, depuis le début de l’Occupation, il figure sur la « liste des principaux militants communistes de l’agglomération rouennaise » selon le fichier de Fernand de Brinon, représentant du gouvernement de Vichy à Paris, auprès des Allemands. De fait, il distribue des tracts et colle des affiches du Parti clandestin.

Il est arrêté par la brigade de gendarmerie de Duclair le 22 octobre 1941 selon les instructions de la Feldkommandantur de Rouen. En effet, il s’agit de représailles suite au sabotage, le 19 octobre, de la voie ferrée Rouen-Le Havre au niveau du tunnel de Pavilly. Transféré dans les geôles du Palais de Justice à Rouen, puis au camp allemand de Compiègne (mle 2 372) il est déporté au camp de concentration d’Auschwitz (mle 45 760) le 6 juillet 1942, dans le convoi d’otages composé d’un millier de militants communistes et syndicalistes et d’une cinquantaine de Juifs. Comme nombre de ses camarades de ce convoi, il ne survit pas aux terribles conditions d’existence de la vie concentrationnaire, il décède le 11 octobre 1942 à Auschwitz II-Birkenau, camp annexe aux conditions encore plus sévères pour les détenus que le camp souche.

Son nom a été donné à une rue de Duclair ; il figure également sur le monument aux morts de la ville et à Saumont-la-Poterie (Seine-Inférieure). Son nom est aussi gravé sur la plaque commémorative de l’église Saint-Denis à Duclair et sur le monument commémoratif du Parti communiste français au 33 place du Général de Gaulle à Rouen.

Sources : SHD-Caen ; deportes-politiques- auschwitz.fr

Catherine Voranger