
BELLER Hersch
Né le 18 juillet 1897 à Grodzisk (Pologne) ; domicilié à Paris (20e) ; arrêté en 1944 à Cherbourg (Manche) ; déporté en 1944 à Aurigny ; décédé le 3 juillet 1944 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
BELLER Hersch // Naissance : 18-7-1897 à Grodzisk (Pologne) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Déporté le 3-6-1944 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) ; Décédé
Depuis 1937, Hersch Beller, dit Oscar, vit à Paris avec sa femme Hilde (née Samstag), de nationalité allemande. Ensemble, ils ont deux fils : Pierre, né le 20 septembre 1938 à Paris (20e) et Arnold, né le 25 mars 1940 à Paris (18e). Durant l’Occupation, la famille Beller habite 27 rue Ramponeau dans le 20e arrondissement. Juifs polonais, Hersch est arrêté une première fois le 22 juillet 1941, à son domicile, par des policiers des Renseignements généraux en raison de ses relations avec des Juifs communistes, en particulier Mordko Blat. Il est interné à la caserne des Tourelles à Paris. Depuis sa cellule, il s’adresse au Préfet de police pour dénoncer les accusations d’appartenance communiste dont il fait l’objet, arguant qu’il a dirigé des entreprises à Berlin et en Italie. Transféré le 22 août au camp de Drancy, il est néanmoins porté sur la liste des otages devant être exécutés au Mont-Valérien le 15 décembre 1941.
Hersch Beller est finalement libéré le 20 décembre 1941 par les autorités allemandes dans des circonstances peu évidentes. Dès lors, il devient interprète pour le compte de l’Organisation Todt, d’abord à Paris, puis à Cherbourg où il est muté le 9 octobre 1943. Début 1944, à la suite de l’évasion de plusieurs travailleurs juifs, dont il aurait favorisé la fuite, il est arrêté une seconde fois et interné sur l’île d’Aurigny dans le camp n° 2 de Norderney. Sa détention y est de courte durée puisque, le 7 mai 1944, les Allemands décident d’évacuer tous les Juifs de l’île vers le continent. Ils sont dirigés vers les côtes du Boulonnais pour aider à renforcer les fortifications du Mur de l’Atlantique. Malade, Hersch Beller meurt le 3 juin 1944 au collège Mariette où il était cantonné à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). En décembre 1948, sa veuve et ses enfants deviennent français par décret de naturalisation.
Son nom se trouve sur le Mémorial de la Shoah des victimes manchoises à Cherbourg. Il a aussi été inscrit, par erreur, sur la Cloche du Mont-Valérien.
Sources : SHD-Caen : 21P705884 ; lettre David Trat ; maitron.fr ; memorialgenweb.org
Arnaud Boulligny, Benoit Luc
Mots-clés :
- 18-7-1897
- Grodzisk, Pologne
- Paris, Seine
- NA-NA-1944
- Cherbourg, Manche
- Cherbourg, Manche
- Aurigny
- Boulogne-sur-Mer
- 3-6-1944
- Boulogne-sur-Mer, Pas-de-Calais




