
Photo : AP Bellet
BELLET Lucien, Maurice, Éloi
Né le 18 avril 1907 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Notre-Dame-de-Bondeville (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 1er novembre 1942 à Auschwitz.
BELLET Lucien, Maurice, Éloi // Naissance : 18-4-1907 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Notre-Dame-de-Bondeville Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 1-11-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Fils de Louis Bellet, comptable et de Eugénie Cauchois, sans profession, Lucien Bellet effectue à l’âge adulte son service militaire comme artilleur tourneur de 2e classe, de mai 1927 à novembre 1928.
Le 13 juillet 1931, à Notre-Dame-de-Bondeville, commune de la vallée du Cailly, Lucien Bellet épouse Germaine Clatot. À cette date, le jeune homme habite la commune voisine de Le Houlme à l’adresse du 21, rue du Cailly. Au moment des faits, le couple a cinq enfants, Lucien né en 1932, Jacqueline née en 1936 puis Yvette en 1938, Jean-Claude en 1940 et enfin Denise en 1941. À partir du mois d’avril 1939, sans doute pour un logement un peu plus grand, la famille a élu domicile au n°17, impasse Bellevue à Notre-Dame-de-Bondeville. Communiste et syndicaliste CGT, Lucien Bellet exerce la profession de tourneur sur métaux dans l’entreprise Lethuillier-Pinel, une entreprise de métallurgie, implantée rue Méridienne à Rouen.
Dans la soirée du 21 octobre 1941, des gendarmes de la brigade de Maromme, accompagné d’un Feldgendarme et du garde champêtre municipal se présentent à son domicile pour procéder à son arrestation comme c’est le cas, le même jour, pour des dizaines de militants de l’agglomération rouennaise. En effet, suite à un sabotage de matériel ferroviaire sur la ligne Rouen-Le Havre, deux jours auparavant les autorités d’occupation se livrent à une répression particulièrement dure : plus de 150 communistes de la région sont interpellés.
Lucien Bellet n’est pas chez lui, il travaille alors à Elbeuf, à l’usine textile Gasse et Canthelou sur un chantier de réparations de machines pour le compte de son entreprise. Il est arrêté le lendemain matin, dans l’hôtel où il loge. Il retrouve ses nombreux camarades à la caserne rouennaise Hatry où il est incarcéré une dizaine de jours avant d’être interné au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne dans l’Oise (mle 2 044).
Le 6 juillet 1942 Lucien est déporté à Auschwitz (mle 45 224) dans le convoi dit « des 45 000 », du numéro tatoué sur leurs avant-bras. Lucien Bellet décède le 1er novembre 1942 d’après le certificat de décès établi au camp. Les circonstances de son décès ne sont connues.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Notre-Dame-de-Bondeville et sur un cénotaphe situé dans le carré militaire du cimetière communal. Son nom figure également sur la stèle de la Fédération du Parti communiste français à Rouen.
Sources : SHD-Caen : 21P43100 , SHD-Vincennes : 16P45029 , AP : A. Alexandre : Témoignage de Jacqueline Plumas ; Alexandre A., Cauchois S., Résistance(s), Rouen, sa région, la vallée du Cailly, p. 27-29 ; deportes-politiques-auschwitz.fr, .memoirevive.org
Alain Alexandre
Mots-clés :
- 18-4-1907
- Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
- Notre-Dame-de-Bondeville, Seine-Inférieure
- 22-10-1941
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- Rouen, Caserne Hatry, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (2044)
- Auschwitz (45224)
- Auschwitz, II-Birkenau (45224)
- 1-11-1942
- Auschwitz, Pologne




