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LEFRANÇOIS Maurice

Né le 7 septembre 1914 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; domicilié à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald ; rescapé.

LEFRANÇOIS Maurice // Naissance : 7-9-1914 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à  ;  ; Rescapé Wesenberg Allemagne

Maurice Lefrançois est le fils de Léon et de Germaine née Hédouin. Divorcé, père d’un enfant, il exerce la profession de projectionniste et réside successivement à Elbeuf, au Havre (Seine-Inférieure) et à Paris. Arrêté le 22 mai 1941 dans les Landes, pour passage de la ligne de démarcation, il est incarcéré à Dax puis à Biarritz, Bayonne et enfin à Bordeaux où il est jugé par un tribunal militaire allemand. Il est par ailleurs, recherché par la gendarmerie française pour « escroquerie et abus de confiance » selon un mandat d'arrêt du 13 juin 1941 et amené au fort de Romainville par la GFP 644 de Bordeaux. Interné à partir du 26 novembre 1941, avec le numéro 384, il passe une ou deux fois, par le Val-de-Grâce durant sa détention à Romainville, ce qui peut expliquer ce départ plus tardif en déportation. Il n’est transféré au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 21 207) dans l’Oise que deux ans après, le 26 novembre 1943. Maurice Lefrançois est déporté par le premier convoi de janvier qui arrive à Buchenwald le 19. Pendant la période de quarantaine au « petit camp », où il est dépouillé de tout et fiché, il reçoit le matricule 41 206. Le 17 février 1944, il est affecté au Kommando de Dora où sont assemblées les fusées A4-V2. Il connait d’abord les conditions dantesques du Tunnel où se construit jour et nuit l’usine souterraine dont les détenus ne sortent que très rarement. Puis il est logé dans le nouveau camp de baraques de Mittelbau qui prend son autonomie en novembre 1944. Affecté au Kommando 170b de l’usine et logé au Block 114, il doit entrer au Revier le 22 janvier 1945. Maurice Lefrançois est Electriker à Dora jusqu’à l’évacuation des « spécialistes » le 5 avril 1945, quand les SS fuient devant l’avancée des armées alliées. Il connait les « marches de la mort » qui le conduisent à pied ou entassé dans des wagons à bestiaux, sans aucun ravitaillement jusqu’à Ravensbrück où il arrive le 14 avril. Avec un nouveau matricule, le 14 231, il doit repartir sur les routes où il s’évade avec un camarade avant d’être libéré, le 1er mai, par les Russes, à Wesenberg.

Maurice Lefrançois est rapatrié le 25 mai 1945 par le centre d’accueil de Mézières dans les Ardennes. D’abord domicilié à Paray-Vieille-Poste en Seine-et-Oise, il vient vivre à Paris 8e. Reconnu mutilé à 100%, il est, en 1948, remarié et a deux enfants.

Sources : SHD-Caen : 21P589950 ; Thiery L. (dir.), Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p 1352.

Joëlle Helleboid-Allouchery

Mots-clés :

Déporté
  • 7-9-1914
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  • 22-5-1941
  • Dax, Landes
  1. Dax, Landes
  2. Biarritz, Basses-Pyrénées
  3. Bayonne, Basses-Pyrénées
  4. Bordeaux, Gironde
  5. Les Lilas, Fort de Romainvile, Seine
  6. Compiègne, Royallieu, Oise
17-1-1944, I.171
  1. Buchenwald (41206)
  2. Dora (41206)
  3. Ravensbrück
Rescapé
  • 1-5-1945
  • Wesenberg, Allemagne
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