
BELLOIR Gustave, Marie
Né le 14 mars 1879 à Avranches (Manche) ; domicilié à Saint-Jean-le-Thomas (Manche) ; déporté le 6 septembre 1943 à Saarbrücken Neue Bremm ; décédé le 29 juin 1944 à Hartheim.
BELLOIR Gustave, Marie // Naissance : 14-3-1879 à Avranches (Manche) ; Domicile : Saint-Jean-le-Thomas Manche () ; Repression : Déporté le 6-9-1943 à ; 29-6-1944 à Hartheim (Autriche) ; Décédé
Gustave Belloir habite avec sa femme Cécile à Saint-Jean-le-Thomas, villa « Les Mouettes », dans la baie du Mont-Saint-Michel. Ancien combattant de la guerre 14-18, voyageur de commerce, il entre en mai 1942 au réseau Marc-France et développe grâce à son activité professionnelle l’activité de cette organisation dans le secteur Dol, Saint-Malo, Rennes où il collecte des renseignements sur les défenses côtières. Début février 1942, il engage son ami André Labarbanchon, professeur de dessin au collège Littré d’Avranches, pour recruter de nouveaux agents, alors que Pierre Moreau, chef du réseau, assure la liaison avec la centrale parisienne. Durant l’été et l’automne 1942, Gustave Belloir et André Lebarbanchon parcourent la côte à bicyclette et repèrent l’emplacement des casemates bétonnées et des batteries, établissant ainsi une carte des défenses allemandes de Granville au Mont-Saint-Michel.
En mars 1943, les Allemands arrêtent Pierre Moreau à Paris et procèdent à un vaste coup de filet au sein du réseau qui conduit à l’arrestation de 28 personnes dont Gustave Belloir, dit « La Cousine », le 22 mars 1943 par la Gestapo à Saint-Jean-le-Thomas, à la descente du car, alors qu’il revient d’Avranches. Transféré à la prison de Fresnes, il est déporté le 6 septembre 1943 depuis la gare de l’Est au camp de Neue Bremm à Saarbrücken qui sert à la Gestapo de lieu de rassemblement et de dressage pour les prisonniers « NN » (Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard ) dont elle a la charge. Le 16 septembre, il fait partie d’un convoi pour le camp de Mauthausen où il est enregistré deux jours plus tard sous le n° 35 119. Inapte au travail, Gustave Belloir est gazé le 29 juin 1944 au château d’Hartheim, transformé en centre d’euthanasie.
Son nom figure sur les monuments aux morts de Saint-Jean-le-Thomas et d’Avranches, à Saint-Lô sur celui érigé en hommage aux victimes du nazisme de la Manche, à Paris 15e sur une plaque commémorative apposée 3 rue Edmond Roger où fut créé le réseau Marc-France, mais aussi à Ramatuelle (Var) sur le mémorial des Services spéciaux de la Défense nationale. Une rue porte son nom à Saint-Jean-le-Thomas.
Sources : SHD-Caen : Ma 7/12, fonds Choumoff-Climent, 21P423132 ; Fichier Michel Boivin ; memorialgenweb.org
Arnaud Boulligny
Mots-clés :
- 14-3-1879
- Avranches, Manche
- Saint-Jean-le-Thomas, Manche
- 22-3-1943
- Saint-Jean-le-Thomas, Manche
- Fresnes, Seine
- Saarbrücken, Neue Bremm
- Mauthausen (35119)
- Hartheim
- 29-6-1944
- Hartheim, Autriche




