LEGRIS Jean

LEGRIS Jean // Naissance : 4-3-1923 à Le Val-de-la-Haye (Seine-Inférieure) ; Domicile : Petit-Couronne Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ; 24-3-1945 à Flossenbürg (Allemagne) ; Décédé

En 1943, Jean Legris susceptible d’être requis pour le STO, travaille pour l’Organisation Todt en charge de la construction du Mur de l’Atlantique. Comme de nombreux autres jeunes gens, il pense ainsi éviter d’être envoyé ultérieurement en Allemagne. Marcel Cadot, employé chez Jupiter, la raffinerie de pétrole, est proche des jeunes par ses activités sportives ; il incite ainsi Jean Legris à s’engager dans la Résistance au sein du groupe Valmy, dans lequel Marcel Cadot est investi.

Le jeune homme est arrêté dès le 10 décembre, dans le cadre de l’opération conduite par les polices françaises et allemandes à Petit et Grand-Couronne suite aux aveux de la « Loco » arrêté par la police française après à un contrôle à la gare de Rouen. Interrogé par le commissaire Bartoli, chef de la section judiciaire de Rouen, il minimise sa participation aux actions du groupe. Il reconnait que, sollicité par la Loco, il a visité avec lui le site de la Grande Paroisse, usine de production d’engrais de Grand-Quevilly pour préparer un attentat mais le projet a été abandonné car trop dangereux pour le voisinage. Il n’a rien fait d’autre que tracer sur un mur « Vive la Corse » quand elle a été libérée. Convaincu d’être un sympathisant du Parti communiste clandestin, d’avoir détenu des armes, il est interné à Rouen puis dirigé vers le camp de rassemblement de Compiègne (mle 31 673). Déporté vers le KL Auschwitz le 27 avril 1944, il y arrive le 30, reçoit le matricule185 905 puis il est transféré au camp de concentration de Buchenwald le 12 mai suivant (matricule 53 561).

Il décède le 24 mars 1945 à Flossenburg où il a été transféré à une date inconnue.

Sources : Arolsen; SHD Caen : 21P245087 ; AD76 : 51W86, 54W5336

Gérard Gillard