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BENARD Jean, Ernest

Né le 24 août 1922 à Déville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; rescapé.

BENARD Jean, Ernest // Naissance : 24-8-1922 à Déville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ;  ; Rescapé Flossenbürg Allemagne

En 1940, Jean Bénard exerce la profession de radio-électricien. Célibataire, il réside 99 rue Benjamin Normand, à Sotteville-lès-Rouen. En août 1942, il entre dans le groupe André des Francs-tireurs et partisans, la branche armée du Front national de la région rouennaise (Seine-Inférieure). Il participe dès lors au sabotage des voies ferrées et à l’attaque à la grenade d’un tramway rempli d’Allemands, dans la côte Sainte-Catherine de Rouen (Seine-Inférieure). Par ailleurs, il transporte des armes parachutées de la région de Bernay (Eure) à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure). Mais ses contacts disparaissent en mars 1943. Le mois suivant, il entre en liaison avec Camille Paris Lien interne, chef de secteur du sous-réseau Druides dépendant du réseau Alliance. À cette époque, il est réfractaire au Travail Obligatoire en Allemagne. En effet, né en 1922, toute sa classe est requise sans exception pour aller travailler en Allemagne. Afin d’échapper aux recherches, il se donne une fausse identité et connu désormais sous le pseudonyme de « Lucien ». Il est maintenant employé de commerce dans une quincaillerie du quartier Saint-Sever de Rouen. Il devient agent de liaison entre son chef et divers clandestins à qui il distribue de fausses cartes d’identité. En décembre 1943, il se porte volontaire pour les Forces Françaises Libres, dans l’armée de l’Air. Mais le 7 décembre 1943, quelques jours avant le départ prévu, Camille Paris est arrêté par la Sipo-SD sur dénonciation de l’agent double Prieur. Sous la torture, il lâche le nom de Jean Bénard. Celui-ci est interpellé le lendemain, sur son lieu de travail, par la police allemande. Après un interrogatoire musclé, il est conduit à la prison Bonne Nouvelle. Le 12 avril 1944, il est convoyé au camp de rassemblement de Royallieu (mle 31 615), à Compiègne (Oise). Le 27 avril, il est déporté à KL Auschwitz (mle 185 062). Le 12 mai, il est transféré avec son convoi au camp de concentration de Buchenwald (mle 52 806). Après le délai de quarantaine, il est conduit à celui de Flossenbürg (mle 9 370) le 24 mai.

Il y est libéré le 23 avril 1945, dans un état de santé alarmant. Le 9 mai, il est rapatrié vers Paris (Seine) où il est accueilli au centre d’accueil des déportés installé dans l’ancien hôtel Lutétia, le 11 mai 1945.

Il décède le 3 décembre 2014 à Poitiers (Vienne).

Sources : SHD Caen : 21P706202 ; SHD Vincennes : 16P46248

Brigitte Garin

Mots-clés :

Déporté
  • 24-8-1922
  • Déville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • 8-12-1943
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (31615)
27-4-1944, I.206
  1. Auschwitz (185062)
  2. Buchenwald (52806)
  3. Flossenbürg (9370)
Rescapé
  • 23-4-1945
  • Flossenbürg, Allemagne
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