LELAIDIER Louis, Pierre, Jacques

LELAIDIER Louis, Pierre, Jacques // Naissance : 8-6-1921 à La Glacerie (Manche) ; Domicile : La Glacerie Manche () ; Repression : Fusillé le 9-5-1942 à Saint-Lô (Manche) ; Décédé

Célibataire, Louis Lelaidier, réside au hameau Truffert à La Glacerie. Il est arrêté le 25 avril 1942 à La Glacerie par la gendarmerie française en compagnie de Roger Baisnée pour « destruction de câbles téléphoniques allemands ». Il a en effet sectionné des câbles à six endroits différents sur une longueur de 200 mètres à l’aide d’une petite hache.

Roger Baisnée explique : « Le 26 avril 1942 [le 24, en réalité], en compagnie de mon camarade Lelaidier Louis, ouvrier agricole comme moi, nous rentrions du travail aux champs où nous faisions des clôtures pour bestiaux. Nous étions munis de marteaux, pointes et haches. Un gros câble servant de ligne téléphonique reliait à l'époque la Kommandantur aux diverses pièces de DCA de la région. Ce câble suivait un chemin de terre et se trouvait à cet endroit-là sur une haie. En passant devant le câble, mon camarade a subitement coupé celui-ci à la hache, en plusieurs endroits [...]. Le lendemain nous avons repris notre travail normalement et dans la matinée les gendarmes de Tourlaville [...] sont venus nous trouver pour les besoins de leur enquête. À ce moment-là, mon camarade a déclaré spontanément aux gendarmes que c'était lui le seul coupable du méfait. De là les gendarmes nous ont conduits à la brigade de Tourlaville où les Allemands nous ont arrêtés et conduits à la prison maritime de Cherbourg. Le 2 mai, les Allemands nous ont transférés à la prison de St-Lô et le 4 mai, nous passions la cour martiale. En raison de mon âge, 16 ans à l'époque, et de l'aveu spontané de mon camarade, j'ai été remis en liberté aussitôt tandis que Lelaidier était envoyé en cellule et fusillé le 9 mai 1942 ».

Successivement emprisonné à Cherbourg puis Saint-Lô, Louis Lelaidier est condamné à mort le 4 mai 1942 par le tribunal militaire allemand de Saint-Lô (FK 722), puis fusillé le 9 mai 1942 à la caserne Bellevue de Saint-Lô. Il est inhumé au cimetière de La Mancellière-sur-Vire.

Son nom figure sur le monument aux morts de La Glacerie et sur le monument commémoratif de Saint-Lô. Une rue de La Glacerie porte par ailleurs son nom.

Sources : SHD-Caen : 21P560623, 27P249 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org

Delphine Leneveu