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LELONG Jules, Joseph, Florentin

Photo : SHD-Caen

LELONG Jules, Joseph, Florentin

Né le 9 décembre 1899 à Maromme (Seine-Inférieure) ; domicilié à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; décédé le 28 février 1945 à Sachsenhause.

LELONG Jules, Joseph, Florentin // Naissance : 9-12-1899 à Maromme (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Etienne-du-Rouvray Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ; 28-2-1945 à Sachsenhausen (Allemagne) ; Décédé

Fils d’un couple d’ouvriers du textile, Jules Lelong effectue son service militaire en 1920 comme ouvrier d’aéronautique. Il est ensuite affecté spécial comme mouleur à la Fonderie lorraine à Saint-Étienne-du-Rouvray en 1927, puis à la Société des Hauts Fourneaux à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) en 1938. Devenu chef mouleur à main, il se marie en avril 1938 avec Alice Chatillon. Le couple vit dans les logements ouvriers de la fonderie au n° 27 puis au n° 92 rue de Paris à Saint-Étienne. Finalement, le couple se sépare et Jules Lelong refait sa vie avec Léonie Racine avec qui il vit en concubinage rue Lazare Carnot avec son fils, Armand, né en 1914, qui est manœuvre à l’usine chimique Kuhlmann.

Jules Lelong est, quant à lui, administrateur à la coopérative ouvrière L’Émancipation. Il est arrêté en plein travail à la Fonderie lorraine par la police française, le 9 janvier 1941, sur soupçon de « propagande communiste ». En effet, depuis la signature du pacte germano-soviétique en août 1941, le Parti communiste français a été interdit par le gouvernement et les anciens militants mis en étroite surveillante… Un tribunal français le condamne à deux ans de prison pour avoir poursuivi son militantisme et le fait incarcérer à la centrale de Clairvaux (Aube), où sont rassemblés de très nombreux prisonniers politiques.

À l’expiration de sa peine, les autorités pénitentiaires françaises le remettent aux Allemands qui s’empressent de le transférer au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu, véritable antichambre des camps de déportation du Reich. De fait, Jules Lelong est déporté au KL Sachsenhausen (mle 58 926) le 24 janvier 1943. Il est affecté au Kommando Heinkel, le complexe industriel militaire qui exploite 24 heures sur 24, 10 heures par jour, plus de 6 000 déportés contraints à construire le HE 177, seul bombardier lourd de la Luftwaffe. Mais le militant ne survit pas aux effroyables conditions d’existence de la vie concentrationnaire, il meurt à Sachsenhausen le 28 février 1945, âgé de 46 ans.

Son nom est honoré sur les monuments aux morts de la ville de Saint-Étienne-du-Rouvray (mairie et cimetière) ainsi que sur le monument commémoratif du Parti Communiste, 33 place du Général de Gaulle à Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P475594, Vivre, Survivre, Résister à Saint Etienne-du-Rouvray, p.116.

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 9-12-1899
  • Maromme, Seine-Inférieure
  • Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Inférieure
  • 9-1-1941
  • Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Inférieure
  1. Ville-sous-la-Ferté, Prison de Clairvaux, Aube
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (18789)
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (58926)
  2. Heinkel (58926)
  3. Sachsenhausen (58926)
Décédé
  • 28-2-1945
  • Sachsenhausen, Allemagne
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