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LE NOIR Louis

Photo : ONaCVG

LE NOIR Louis

Né le 23 janvier 1906 à Fécamp (Seine-Inférieure) ; domicilié à Deauville (Calvados) ; déporté le 25 juin 1943 à Buchenwald ; rescapé.

LE NOIR Louis // Naissance : 23-1-1906 à Fécamp (Seine-Inférieure) ; Domicile : Deauville Calvados () ; Repression : Déporté le 25-6-1943 à  ;  ; Rescapé Bergen-Belsen Allemagne

Respectivement employé au chemin de fer et garde-barrière les parents de Louis Le Noir habitent avec lui rue du Précieux-Sang à Fécamp (Seine-Inférieure). Lui-même devient receveur municipal et exerce à Deauville (Calvados) à partir de 1937. Il est marié et sans enfants. Démobilisé en zone occupée depuis septembre 1940, il a de nombreuses difficultés avec les officiers allemands et il est plusieurs fois menacé de sanctions pour ce qui est qualifié de « refus de travail ». En effet, il renâcle à payer des sommes qui ne lui semblent pas dues par la France. À la suite d’une série d’actes hostiles aux occupants, le couvre-feu est instauré à Deauville et Trouville et cinq otages sont désignés dans les milieux de la Résistance comme en étant les auteurs probables. Louis Lenoir en fait partie ainsi que Dimitri Martycheff Lien interne, Camille Dacier Lien interne et Paul Lemire Lien interne. Arrêté à son bureau le 25 mars 1943 par la Gestapo et interné à Caen puis à Rouen, Louis Le Noir arrive au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (Oise) le 7 mai (numéro 14 758). Il est déporté le 25 juin suivant dans un convoi à destination du camp de concentration de Buchenwald. À son arrivée le 27, il reçoit le matricule 13 998 et se déclare menuisier. Envoyé d’abord au Kommando disciplinaire de la Carrière, il arrive à celui de Dora dès le 2 septembre, parmi les tout premiers détenus. Les travaux pour installer une usine de montage de fusées V2, à l’abri des bombardements, viennent en effet de commencer dans le Tunnel. Les conditions de vie sont très dures car il n’y a pas encore de baraques extérieures et les détenus se relaient par équipe de douze heures, logeant dans les galeries, sans voir le jour. Louis Le Noir va survivre jusqu’à l’évacuation qui l’amène de Dora au « camp des casernes » de Bergen-Belsen du 5 au 10 avril 1945. Les deux mandats envoyés par sa femme en novembre et décembre 1943 l’auront sans doute aidé à tenir. Libéré là par l’armée britannique le 15 avril, il est rapatrié le 29 avril 1945. Louis Le Noir reprend son métier de receveur municipal à Deauville jusqu’au 31 mars 1949. En 1952, il réside à Épinal (Vosges) et reste fortement marqué par sa déportation. Il est décédé à Créteil (Seine) le 19 juin 1965.

Sources : SHD-Caen : 21P5667 ; Thiery L. (dir.), Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, 2020, p. 1323

Claude Favre

Mots-clés :

Déporté
  • 23-1-1906
  • Fécamp, Seine-Inférieure
  • Deauville, Calvados
  • 25-3-1943
  • Deauville, Calvados
  1. Caen, Calvados
  2. Rouen, Seine-inférieure
  3. Compiègne, Royallieu, Oise (14758)
25-6-1943, I.110
  1. Buchenwald (13998)
  2. Dora (13998)
  3. Bergen-Belsen
Rescapé
  • 15-4-1945
  • Bergen-Belsen, Allemagne
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