LEPAULE Marcel, Louis

LEPAULE Marcel, Louis // Naissance : 3-12-1900 à Argences (Calvados) ; Domicile : Dives-sur-Mer Calvados () ; Repression : Déporté le 12-5-1944 à  ;  ; Décédé

Fils d’Alexandre, couvreur et de Marie, Marcel Lépaule épouse à Puteaux (Seine) le 14 juin 1924 Renée (née Saintier). Il exerce à Dives-sur-Mer la profession de chauffeur de taxi. Le couple habite dans cette ville rue des Frères Bisson. Ancien ouvrier, il est membre actif du parti communiste et participe à son organisation clandestine après 1939, avec André Lenormand  et Gaston Manneville . Le 1er juillet 1941, il est arrêté par la police française à Dives-sur-Mer, avec une dizaine de camarades. Interné à la prison de Pont-l’Évêque (Calvados), il est condamné, le 19 septembre 1941, par la section spéciale de la Cour d’appel de Caen, à trois ans de prison pour activités communistes. Incarcéré dans cette ville, il l’est ensuite successivement à Melun (Seine-et-Marne) le 20 octobre 1941 et à Châlons-sur-Marne (Marne) le 15 décembre 1943. Remis aux Allemands, il est envoyé, le 24 avril 1944, au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne dans l’Oise (mle 33 673).

Le 12 mai 1944, Marcel Lépaule est déporté à Buchenwald où il est inscrit comme poseur de tuyaux (mle 49 544). Le 6 juin 1944, il est affecté à la SS Baubrigade III à Wieda, dont l’activité est la construction d’une voie ferrée appelée le Helmetalbahn. Il est ensuite envoyé au Tunnel de Dora, le 30 juillet 1944, et probablement employé au montage des V1. À une date inconnue, il est dirigé vers le Kommando extérieur d’Harzungen. Marcel Lépaule survit de longs mois dans des conditions inhumaines. Admis malade au Revier d’Harzungen, il en sort le 23 mars 1945. Le 4 avril 1945, il est évacué dans un convoi qui arrive cinq jours plus tard à Bergen-Belsen. Marcel Lépaule est porté disparu au cours de ce transfert. Un jugement du tribunal civil de Dreux du 29 octobre 1947 fixe la date de son décès au 19 avril 1945 à Buchenwald.

Son nom figure sur le monument commémoratif des déportés de Dives-sur-Mer.

Sources : Thiery L., Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, 2020, p. 1380 ; EC (Argences) ; memorialgenweb.org

Lionel Roux