LÉRABLE Marcel, Jean, Robert

LÉRABLE Marcel, Jean, Robert // Naissance : 11-5-1923 à Boissy-Maugis (Orne) ; Domicile : Boissy-Maugis Orne () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à  ; 25-3-1945 à Langenstein (Allemagne) ; Décédé

Marcel Lérable est né à Boissy-Maugis le 11 mai 1923, de Henri, maréchal ferrant, et de Marthe Lérable. Durant l’Occupation, il vit chez ses parents, avec ses trois frères et sœurs, dans le bourg du village. Ouvrier à la scierie Quéval, à Boissy-Maugis, le jeune homme est concerné par l’extension du Service du travail obligatoire en septembre 1943 mais il refuse de partir en Allemagne et devient réfractaire, « hors-la-loi » du point de vue des autorités.

Le 3 avril 1944, il est arrêté par des Feldgendarmes à la Loupe (Eure-et-Loir), à 25 kms environ à l’est de Boissy-Maugis. Il est détenu dans un premier temps à Chartres (Eure-et-Loir), avant d’être transféré successivement à Orléans (Loiret) puis au camp d’internement de Royallieu, à Compiègne (Oise), à des dates inconnues, au cours des mois d’avril et mai 1944 (mle 38 384).

Le 4 juin 1944, il est déporté depuis Compiègne jusqu’au camp de concentration de Neuengamme, où il arrive trois jours plus tard (matricule inconnu). Il est par la suite transféré au camp de concentration d’Orianienburg-Sachsenhausen (matricule 84 668). Il est alors affecté au Kommando Heinkel. Avec de nombreux détenus français, il est travailleur de force dans une usine d’aviation située à quelques kilomètres du camp de concentration. Le 6 février 1945, il est transféré au camp de concentration de Buchenwald (matricule 5 594). Douze jours plus tard, il fait partie du dernier convoi envoyé au Kommando de Langenstein-Zwieberge, une des annexes du camp de Buchenwald. Soumis à des conditions de vie et de travail très éprouvantes, les détenus y travaillent à la création d’une usine d’aviation souterraine. Le jeune homme ne survit pas à la terrible vie concentrationnaire, le 25 mars 1945, Marcel Lérable décède à Langenstein-Zwieberge. Son nom figure sur le monument aux morts et sur la plaque commémorative installée en l’église de Boissy-Maugis.

Sources : SHD-Caen : 21P476418 ; EC (Boissy-Maugis) ; P. Le Goupil, Mémorial des français déportés au camp de Langenstein-Zwieberge, Kommando de Buchenwald, passim ; memorialgenweb.org

Tristan Rondeau