LEROY Charles, Marius

LEROY Charles, Marius // Naissance : 8-1-1925 à Saint-Aubin-le-Cauf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Georges-du-Vièvre Eure () ; Repression : Exécuté le 8-6-1944 à Saint-Georges-du-Vièvre (Eure) ; Décédé

Arcade Leroy, tourneur sur métaux et Charlotte Quatresous, ménagère, donnent naissance à leur fils Charles dans la commune où ils vivent : Saint-Aubin-le-Cauf, une petite commune rurale non loin de Dieppe en Seine-Maritime. Charles Leroy, « Charles » ou « Ti-Charles » dans la Résistance, est réfractaire au Service du travail obligatoire et trouve une place dans une ferme grâce à Robert Leblanc, le chef du maquis Surcouf. Journalier agricole dans la vie, il a tout juste 19 ans lorsque Robert Leblanc le désigne pour une mission dont le chef est Henri Vaguet , alias « Henri III ». Le chef du maquis raconte dans son journal : « Si je l’ai envoyé lui plus qu’un autre, c’est qu’il connaissait le coin à merveille et qu’en cas d’accrochage, il pouvait se cacher ». Le groupe se rend à la scierie d’Albert Rouland , à Saint-Georges-du-Vièvre, pour prendre des passe-partout, des grosses scies destinées à l’abattage des arbres. Surpris par une patrouille allemande, le propriétaire de la scierie et son neveu sortent pour éviter que les Allemands ne fouillent la scierie. Robert Sablé, alias « Ramuntcho » ouvre le feu à la mitraillette et lance une grenade. Trois Allemands tombent mais Charles Leroy est tué lui aussi. Quant à Albert Rouland et son neveu, Marcel Delavoyes , ils sont sortis de la scierie et abattus sur place.

Le jeune résistant était immatriculé au maquis Surcouf depuis le 1er mars 1943 pour lequel il avait participé à diverses missions en 1943 et notamment aux combats des 5-6 et 7 juin 1944 autour de Saint-Georges-du-Vièvre et de Pont-Audemer.

Son nom figure sur le monument dédié aux maquis de l’Eure à Saint-Étienne-l’Allier (Eure) ainsi qu’au monument aux morts de la commune de Pont-Audemer et au carré du maquis Surcouf.

Sources : SHD-Caen : 21P562492, 27P246 ; SHD-Vincennes : 21P74022 ; EC (Saint-Aubin-le-Cauf) ; R. Leblanc, Journal du maquis, Société historique de Lisieux, p. 65.

Françoise Passera