
LESAGE Lucien, Armand
Né le 11 octobre 1920 à Montmorency (Seine-et-Oise) ; domicilié à Saint-Jean-d’Asnières (Eure) ; déporté le 28 juillet 1944 à Neuengamme ; disparu.
LESAGE Lucien, Armand // Naissance : 11-10-1920 à Montmorency (Seine-et-Oise) ; Domicile : Asnières-par-Cormeilles Eure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à ; ; Décédé
Lucien Lesage est l’aîné des enfants de Louise Jacquin et de Gaëtan Lesage, propriétaires de la fromagerie La Fontaine Belle Eau à Saint-Jean-d’Asnières. Lucien est musicien, il joue du trombone à coulisse. Le 19 mai 1944, il a d’ailleurs reçu le premier prix du Conservatoire de Paris.
Son père, Gaëtan, est connu dans la Résistance, notamment sous le nom de « Émile ». Á partir du 15 avril 1944, il est nommé chef de l'arrondissement F.F.I. de Pont-Audemer à la tête de 985 hommes, avant de devenir, le 27 août 1944, chef des F.F.I. de l'Eure. Comme son père, Lucien s'est engagé dans la Résistance. Réfractaire au S.T.O., il a rejoint les F.F.I. en octobre 1943, au sein du groupe Organisation Métropolitaine de l'Armée où il fait office d’agent de liaison et assure le ravitaillement pour le maquis Surcouf.
Le 25 juin 1944, peut-être à la suite d'une dénonciation, une unité de parachutage
allemande cantonnée au château du Pin (Calvados) encercle la fromagerie et prend en
otage les trois fils Lesage ainsi qu’un groupe d’ouvriers dans le but d'obtenir la
reddition de Gaëtan. Ils sont emmenés au château du Pin, à Lisieux puis à Argences,
siège provisoire de la Gestapo. Daniel, le cadet de la fratrie, ainsi que les ouvriers sont relâchés quelques jours
plus tard, mais puisque Gaëtan Lesage ne se rend pas, Lucien et son frère Pierre
sont conduits à la prison d’Évreux le 10 juillet d’où ils partent le 15 juillet pour
Compiègne. Le 28, ils sont déportés au camp de Neuengamme.
Détaché en commando de travail à Hamburg à une date inconnue, Lucien disparait dans les limbes des camps de la mort. Il est déclaré décédé, le même jour que son frère, le 24 novembre 1944.
Son nom figure sur le monument aux morts d'Asnières et sur celui de Saint-Étienne-l’Allier, sous l'inscription « Aux morts du maquis et de la résistance » du monument dédié au maquis inauguré le 10 juin 1948 en présence de Pierre Mendès-France.
Sources : AD27 : 91W20, 88W26, 88W44 ; M. Baudot, L'opinion publique sous l'occupation, p. 122
Ludivine Ponte
Mots-clés :
- 11-10-1920
- Montmorency, Seine-et-Oise
- Asnières-par-Cormeilles, Eure
- 25-6-1944
- Saint-Jean-d'Asnières, Eure
- Le Pin, Château du Pin, Calvados
- Lisieux, Calvados
- Argences, Siège Gestapo, Calvados
- Evreux, Eure
- Compiègne, Oise
- Neuengamme
- Hamburg
- Allemagne




