
BERARD Michel, Louis, Henri
Né le 26 septembre 1924 à Breuilpont (Eure) ; déporté le 26 juin 1943 à Buchenwald; décédé le 9 octobre 1943 à Karlshagen (Reich).
BERARD Michel, Louis, Henri // Naissance : 26-9-1924 à Breuilpont (Eure) ; Domicile : Evreux Eure () ; Repression : Déporté le 25-6-1943 à ; 9-10-1943 à Karlshagen (Allemagne) ; Décédé
Michel Bérard a 18 ans lorsqu’il rejoint officiellement la Résistance. Il vit alors
avec sa mère, Suzanne, au 20 rue Dubais à Évreux (Eure). Il étudie au lycée de la
ville où Robert Lachapelle
, surveillant, le recrute au sein d’un groupe de résistance composé de plusieurs élèves
et rattaché en novembre 1942 au mouvement Vengeance.
En 1943, Michel et son camarade de classe Michel Fliecx
décident de quitter Évreux pour rejoindre les Forces françaises libres en Afrique
du Nord. Munis de faux-papiers, ils font route vers le sud pour atteindre la frontière
espagnole. Mais, le 22 avril 1943, ils sont arrêtés par des douaniers allemands à
Saint-Jean-de-Luz (Basses-Pyrénées).
Détenus au Fort du Hâ à Bordeaux (Gironde), ils sont soumis à plusieurs interrogatoires avant d’être transférés en juin au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu, dans l’Oise. Michel Bérard y est interné sous le matricule 15 763. Le 26 juin, les deux lycéens sont déportés sans jugement vers le camp de concentration de Buchenwald où Michel est enregistré sous le matricule 14 233. Ce convoi du 26 juin, qui compte en tout 999 hommes, est le dernier de l’opération Meerschaum décrétée le 17 décembre 1942 et destinée à fournir à l’économie de guerre allemande 35 000 travailleurs pris au sein des détenus de « faible importance ». Le 9 juillet 1943, Michel Bérard est envoyé au Kommando de Karlshagen, dépendant du camp de Peenemünde sur l’île d’Usedom sur la mer Baltique, base de mise au point des fusées A4, connue plus tard sous le nom de propagande « V2 ». Au début du mois d’octobre 1943, le jeune déporté tombe malade et est transporté à l’infirmerie où on lui prodigue des soins sommaires. Le 8 octobre au soir, lorsque Michel Fliecx est enfin autorisé à le voir, Michel Bérard est déjà plongé dans un coma dont il ne sortira pas. Il décède le lendemain des suites d’une fièvre intestinale, aux dires de ses bourreaux.
Le nom de Michel Bérard figure sur une plaque en mémoire des élèves et enseignants victimes du nazisme et des bombardements en salle de conférence du lycée d’Évreux et sur une autre posée à l’hôtel de ville en mémoire les martyrs de la ville d’Évreux. Son nom figure aussi sur le monument aux morts de sa commune natale, à Breuilpont.
Sources : Archives Arolsen, SHD-Caen : 21P423910 ; M. Fliecx, Pour délit d’espérance : deux ans à Buchenwald, Peenemünde, Dora, Bergen-Belsen, 1947, p. 98 ; memorialgenweb.org
Ludivine Ponte
Mots-clés :
- 26-9-1924
- Breuilpont, Eure
- Evreux, Eure
- 22-4-1943
- Saint-Jean-de-Luz, Basses-Pyrénées
- Saint-Jean-de-Luz, Basses-Pyrénées
- Bordeaux, Fort du Hâ, Gironde
- Compiègne, Royallieu, Oise (15763)
- Buchenwald (14233)
- Karlshagen
- 9-10-1943
- Karlshagen, Allemagne




