LEVASSEUR Bernard, Louis, Armand

LEVASSEUR Bernard, Louis, Armand // Naissance : 10-7-1922 à Fouqueville (Eure) ; Domicile : Saint-Aubin-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 8-5-1943 à  ;  ; Décédé

Bernard Levasseur est né le 10 juillet 1922 à Fouqueville, de Louis Ovide Levasseur, né le 3 avril 1889 à Thuit-Simer (Eure), et Georgette Lucienne Albertine Duval, née le 13 janvier 1894 à Amfreville-la-Campagne (Eure). Ils se sont mariés le 2 juillet 1917 au Neubourg. Lui habite alors Fouqueville et est ouvrier agricole, mobilisé au 5e régiment de cuirassiers, elle est alors domicilié au Neubourg où elle exerce la profession de domestique. La famille se compose aussi d’une autre fille, Lucienne, née avant Bernard, en 1920, et d’un garçon, plus jeune, Marcel, né en 1926. Mais il semble que les Levasseur déménagent puisqu’en 1931, ils ne figurent plus sur les listes de recensement. Quoiqu’il en soit, le jeune Bernard est, à la veille de la guerre, manœuvre et vit au 12 rue Paul Doumer à Saint-Aubin-lès-Elbeuf en Seine-Inférieure.

Les circonstances de son arrestation comportent de nombreuses zones d’ombre que les archives n’ont pu éclaircir. En effet, après la guerre, aux dires de son frère, Bernard Levasseur aurait eu un nom clandestin de résistant, « Marcel Colin ». Il aurait été arrêté et pris comme otage par les autorités allemandes en mars 1943, alors qu’il se trouvait dans le métro à Paris pour les besoins d’un réseau de résistance. Au vu de son âge, il aurait aussi pu être interpellé comme réfractaire. Quoiqu’il en soit, le jeune homme est interné au camp de Compiègne (mle 13 591), lieu de rassemblement avant le départ vers les camps. Bernard Levasseur est déporté le 8 mai 1943 au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 65 875) avant d’être dirigé vers le Kommando Heinkel où la main-d’œuvre forcée travaille à la fabrication des avions pour la Luftwaffe. Vers le 26 février 1945, il rejoint un Kommando du camp de Mauthausen (mle 133 777), celui d’Amstetten, du 23 mars au 28 avril, où quelque 300 Français parmi 3 000 déportés sont employés au déblaiement et à la réparation des voies ferrées, de plus en plus souvent bombardées.

Les circonstances de son décès restent aussi obscures. Bernard Levasseur disparaît avant son rapatriement en France, peu après la libération du camp par la Croix-Rouge. Il serait décédé alors, après le 5ou le 6 mai 1945.

Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Aubin-lès-Elbeuf et sur celui de Longueville-sur-Scie (Seine-Inférieure).

Source : SHD-Caen : 21P477045 ; EC (Fouqueville) ; memoriagenweb.org

Bernard Bodinier, Catherine Voranger