LEVASSEUR Maurice, Henri

LEVASSEUR Maurice, Henri // Naissance : 25-7-1920 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Dieppe Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 18-4-1942 à Caen (Calvados) ; Décédé

Fils naturel de Louise Dumontier, domestique, Maurice Levasseur est légitimé par le mariage de sa mère et de son père, Paul Henri Levasseur, le 20 juin 1921 à Doudeville (Seine-Inférieure). Célibataire, il est domicilié au 17 rue Richard Simon chez ses parents et occupe un poste d’ouvrier du livre au journal local La Vigie de Dieppe. Militant communiste, il est également secrétaire de la section communiste de Dieppe.

Le militant est arrêté le 23 décembre 1941 dans cette même localité par les autorités françaises pour menées clandestines au service du Parti communiste. Marcel Kérélo  et Maurice Levasseur sont arrêtés dans le cadre d’une opération de démantèlement du Front national par la police française aidée, probablement, par au moins un dénonciateur interne à l’organisation. Un ancien membre de la section du Parti communiste de Dieppe exclu en 1939 aurait également joué un rôle important, causant les arrestations de Henri Dardanne, Jean Dumouchel, Emmanuel Pecqueux et Albert Leroy.

Les domiciles de Pierre Gilles , Marcel Kérélo et Maurice Levasseur font l’objet de perquisitions qui permettent de découvrir de nombreux tracts et journaux.

D’abord incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen (Seine-Inférieure), Maurice Levasseur est jugé par la Section spéciale auprès de la cour d’appel de Rouen le 15 janvier 1942 qui le condamne à une peine de six ans de travaux forcés. Transféré à la prison centrale de Caen pour y purger sa peine, il est désigné le 16 avril 1942, par un ordre du MBF pour faire partie du contingent d’otages devant être exécutés en représailles à l’attentat commis au Havre (Seine-Inférieure) le 2 avril, contre deux soldats allemands.

Maurice Levasseur est fusillé à la caserne du 43e régiment d’artillerie de Caen, le 18 avril 1942.

Son nom figure sur le mur commémoratif de l’ancienne caserne et une rue de Dieppe, dans le quartier du Pollet, juste à côté de la rue Marcel Kérélo, porte son nom.

Thomas Pouty, Jean-Paul Nicolas

Sources : SHD-Caen : 21P477053 ; Quellien, J., Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados p.160, Hommage aux fusillés et aux massacrés de la Résistance en Seine-Maritime 1940-1944, p. 49 ; fusilles-40-44.maitron.fr