LEVAVASSEUR Lucien, Gaston, Augustin

LEVAVASSEUR Lucien, Gaston, Augustin // Naissance : 19-2-1910 à Monville (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Houlme Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 14-2-1942 à Compiègne (Oise) ; Décédé

Lucien Levavasseur était le fils d’un entrepreneur de battages et d’une couturière. Il adhère aux Jeunesses communistes et au Secours rouge international en 1930, puis au Parti communiste en 1931. Ouvrier du textile, il dirige la grève de la vallée du Cailly (Seine-Inférieure) de juin à août 1930. En 1932, il devient secrétaire du syndicat de la vallée, puis en 1934-1935, entre à la commission exécutive de la XIXe Union régionale de la CGTU. De 1936 à 1939, il est secrétaire du syndicat CGT du Houlme (Seine-Inférieure) puis à partir de 1938, membre de la commission exécutive de l’Union départementale. En 1937, lors du congrès d’unification des fédérations textiles, il est élu à la commission exécutive. Il se marie le 30 mai 1936 au Houlme avec Émilienne (née Testu). Le couple a deux enfants : Mireille (née en 1936) et Jean (né en 1942). La famille réside au 1 rue de la République. Le patronyme Levavasseur ne doit pas nous faire confondre le militant avec la puissante entreprise textile de la famille Levavasseur qui domine la ville du Houlme et sa région du XIXe à la première moitié du XXe siècle.

En 1939, Lucien Levavasseur n’est pas mobilisé. Il est exempté depuis 1930 pour une infirmité à la jambe. Par la suite, le militant participe dès 1940 à la direction clandestine départementale de la CGT et entre en résistance dès septembre 1940 puis adhère au Front National. Il s'occupe dans la région de Déville, Bapeaume, Maromme, Notre-Dame-de-Bondeville, Le Houlme et Malaunay de l'impression et de la distribution du matériel clandestin appelant les travailleurs et la population à la lutte contre l'ennemi.

Suite au sabotage d’une voie ferrée à Barentin (Seine-Inférieure), Lucien Levavasseur est arrêté par la police française le 21 octobre 1941 en Seine-Inférieure. Interné à Rouen à la caserne Hatry puis au camp de Royallieu à Compiègne (Oise), il est fusillé comme otage le 14 février 1942 en représailles à l’attentat commis à Elbeuf le 21 janvier 1942 contre une sentinelle allemande grièvement blessée. Neuf otages sont fusillés dont quatre en forêt de Compiègne, tous quatre originaires de Seine-Inférieure. Avec Lucien Levavasseur, Roger L’Hévéder , Jacques Samson  et Chaim Porecki  sont tués le 14 février 1942.

Une salle communale du Houlme porte le nom de Lucien Levavasseur.

Sources : SHD Caen : 21P 477065 ; fusilles-40-44.maitron.fr, memorialgenweb.org 

Jean-Paul Nicolas