LEVY Raymond, Mayer

LEVY Raymond, Mayer // Naissance : 22-11-1885 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 12-8-1943 à  ;  ; Rescapé Drancy Seine

déporté à Aurigny le 12 août 1943 ; rescapé.

Avant la Première Guerre mondiale, Raymond Lévy habite au Havre. Après quelques mois à

Villers-Bocage (Calvados), il vit à Paris (Seine), rue d’Angoulême, dans le 11e arrondissement. C’est là qu’il se marie, le 5 mai 1914, avec Geneviève Hortense Blondeau. Pendant l’Occupation, Raymond Lévy habite au 61 rue Saint-Hilaire à Rouen. Commerçant, il est arrêté le 27 septembre 1942 par la Police française sur ordre de la Préfecture. Pour l’administration, il a « tenté de se soustraire à l’application des prescriptions en vue de l’aryanisation des fonds de commerce israélites ».

Envoyé dans les camps d’internement des populations juives du Loiret, à Pithiviers et Beaune-la-Rolande, il est transféré à Drancy le 12 juillet 1943. C’est depuis le camp de transit de la région parisienne qu’il est envoyé, avec d’autres Juifs reconnus « conjoints d’aryennes » vers le Cotentin le 16 juillet. Le 12 août, il fait partie du premier convoi de Juifs à être déporté à Aurigny (mle 349), au camp n 2 de Norderney. Le second convoi les rejoint le 11 octobre. Sur place, les déportés, dont la moyenne d’âge est relativement élevée, sont astreints à des travaux sur des chantiers du Mur de l’Atlantique. Pendant l’hiver, et sous la pression d’un médecin de la Kriegsmarine, deux évacuations sanitaires permettent aux déportés les plus faibles d’être rapatriés en France. Evacués d’Aurigny le 15 janvier 1944 lors de la première de ces deux mesures, Raymond Lévy arrive en gare de Saint-Lazare, à Paris, quatre jours plus tard. Les anciens déportés d’Aurigny sont envoyés à l’hôpital Rothschild. Certains, comme Raymond Lévy, sont transférés à l’hospice voisin de Picpus au moins d’avril. Le 17 juillet, il est transféré à Drancy. C’est là qu’il retrouve la liberté avec la libération du camp, le 18 août 1944.

Il décède à Eyguières (Bouches-du-Rhône) le 23 décembre 1964.

Sources : SHD-Caen : DP 110312195

Benoit LUC