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LOISON André, Jean, Edmond

Photo : ONaCVG

LOISON André, Jean, Edmond

Né le 26 mai 1918 à Cherbourg (Manche) ; domicilié à Cherbourg ; déporté le 25 novembre 1943 à Natzweiler-Struthof ; rescapé.

LOISON André, Jean, Edmond // Naissance : 26-5-1918 à Cherbourg (Manche) ; Domicile : Saint-Michel-de-Montjoie Manche () ; Repression : Déporté le 25-11-1943 à  ;  ; Rescapé Dachau Allemagne

André Loison réside à Cherbourg, au n° 40 de la rue de l’Ancien Quai. Célibataire, il exerce la profession d’ébéniste. Au début de 1942, il entre au Front national. Il devient rapidement responsable d’un groupe à Cherbourg avant d’être nommé, en février 1943, commissaire technique régional, chargé pour la Manche de la réception, de l’impression et de la répartition du matériel de propagande (brochures, journaux clandestins, tracts) vers les sections et groupes du département. Interpellé une première fois le 10 mars 1943, il est rapidement relâché. Mais, se sentant traqué, il quitte le nord Cotentin. Il est accueilli momentanément chez Joseph Hilliou Lien interne à Champ-du-Boult (Calvados), mais n’abandonne pas pour autant son activité d’impression et de diffusion des publications et tracts du comité départemental du Front national qu’il livre à bicyclette auprès des groupes de Coutances, Granville, Saint-Lô ou Cherbourg.

Le 7 mai 1943, André Loison est arrêté avec son camarade Jean Maurice Lien interne à Saint-Michel-de-Montjoie par la Gestapo, dans la ferme où ils avaient trouvé refuge, au cours de la vague répressive frappant les résistants communistes de la Manche après l’arrestation de Robert Colléatte Lien interne, responsable départemental du Front national. Les deux hommes sont conduits le jour même à la prison de Saint-Lô. Le 3 septembre 1943, André Loison est condamné à mort pour « activité terroriste » par le tribunal militaire allemand de la Feldkommandantur 722. Sa peine est finalement commuée en septembre en travaux forcés à perpétuité. Le 2 octobre, il est transféré à la prison de Fresnes, en région parisienne, en vue de sa déportation.

André Loison est déporté le 25 novembre 1943 dans le cadre de la procédure « NN » (Nacht und Nebel, Nuit et brouillard) avec 60 autres détenus. Enfermés à la gare de l’Est dans un wagon cellulaire attaché au train régulier Paris-Strasbourg, ils font le lendemain leur entrée au camp de Natzweiler-Struthof où André Loison est enregistré sous le matricule 6 326. Le 15 juillet 1944, il est convoyé à la prison de Brieg, en Basse-Silésie, pour comparaître devant le Sondergericht de Breslau compétent pour les « NN » français ». En raison de l’encombrement du tribunal, il ne peut probablement pas être jugé avant l’abrogation de la procédure à la fin de l’été. Le 2 octobre 1944, André Loison est versé au camp voisin de Gross Rosen (mle 75 638) avant de rejoindre, le 15 décembre, le commando de Kamenz, près de Dresden. À l’approche des armées alliées, les détenus sont évacués le 14 mars 1945 au camp de Dachau où ils arrivent après trois jours de trajet. André Loison reçoit un nouveau matricule : le 146 138. Il le conserve jusqu’à sa libération le 29 avril 1945 par l’armée américaine. Il est rapatrié le 28 mai suivant par le centre d’accueil de Mulhouse.

André Loison est décédé le 12 août 1991 à Caen, à l’âge de 73 ans.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Na 12/3, LA 8349, LA 8599, LA 9291-9430, 21P565607 ; MRD-Besançon : fichier La Martinière ; deces.matchid.io

Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Déporté
  • 26-5-1918
  • Cherbourg, Manche
  • Saint-Michel-de-Montjoie, Manche
  • 7-5-1943
  • Saint-Michel-de-Montjoie, Manche
  1. Saint-Lô, Manche
  2. Fresnes, Seine
25-11-1943, I.155
  1. Natzweiler (6326)
  2. Brieg
  3. Gross-Rosen (75635)
  4. Kamenz (75635)
  5. Dachau (146138)
Rescapé
  • 29-4-1945
  • Dachau, Allemagne
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