LORTIE Léon, Germain, Almyre

LORTIE Léon, Germain, Almyre // Naissance : 24-7-1907 à Saint-Hilaire-sur-Risle (Orne) ; Domicile : Sainte-Gauburge Orne () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à  ;  ; Rescapé Falkensee Allemagne

Marié, Léon Lortie a trois enfants : Jacqueline née en 1931, Jeannine en 1935 et Jean en 1938 et vit avec sa famille à Sainte-Gauburge. À partir de mai 1941, il s’engage comme travailleur volontaire et il est conduit sur différents chantiers en France. En 1944, il est chef de chantier pour l’entreprise La Maison Arts et Bois sur le site de la base sous-marine de La Rochelle (Charente-Inférieure) : La Pallice. D’après son témoignage, il aurait donné des renseignements sur les sorties des sous-marins allemands à des résistants, dont Gaston Gaillard. Ce dernier, agent de renseignements du réseau Mithridate, transmettait régulièrement à Bordeaux des informations sur la base de La Pallice jusqu’à son arrestation en janvier 1944 et sa déportation à Neuengamme. De plus, Léon Lortie dit avoir aidé des réfractaires au STO à franchir la frontière espagnole. Cependant, ses dires n’ont jamais été confirmés car tous ses interlocuteurs sont décédés en déportation.

Il est arrêté le 23 avril 1944 à La Rochelle par la Gestapo vers 18h30. Interné à la prison Lafond dans cette même ville, il y exerce la fonction de coiffeur jusqu’à son transfert le 5 mai 1944 au camp de transit de Compiègne (mle 36 697). Le 4 juin 1944, il est déporté au KL de Neuengamme puis à celui de Sachsenhausen le 2 juillet 1944 et devient le matricule 84 689. Il est affecté au Kommando de Falkensee le 6 juillet et il y restera jusqu’à sa libération le 26 avril 1945. Léon Lortie est rapatrié le 3 juin 1945 en France par le centre de Maubeuge.

Il décède le 20 mars 1981 à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne).

Sources: SHD-Caen : 21P566285 ; memoresist.org

Laurence Papin