
MACE Ange Marie
Né le 15 janvier 1894 à Montauban-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) ; domicilié à Saint-Pierre-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 22 septembre 1942 à Auschwitz.
MACE Ange Marie // Naissance : 15-1-1894 à Montauban (Ille-et-Vilaine) ; Domicile : Saint-Pierre-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 22-9-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Ange Macé naît en Ille-et-Vilaine, au hameau du Teuil, commune de Montauban-de-Bretagne, dans une famille d’agriculteurs le 15 janvier 1894, fils de Pierre Gustave Macé, 40 ans, et Marie-Louise Ramel, 30 ans. En février 1912, il s’engage pour deux ans dans le 7e régiment de chasseurs à cheval puis, l’année suivante, dans le 24e régiment de dragons basé à Dinan... Avant de partir pour la Grande guerre au sein du 7e régiment d’infanterie. Affecté ensuite au 38e dans l’armée d’Orient, il rejoint Thessalonique, en Grèce, en décembre 1916. Malade et affaibli, après de nombreuses hospitalisations en Grèce et en France, il retrouve ses foyers en mai 1919, après sept ans de bons et loyaux services à l’armée, muni d’une pension d’invalidité au taux de 30 %. Il se marie aux Loges (Seine-Inférieure), près d’Étretat, le 24 mai 1919 avec Marthe Delphine Lassort. Le couple aura cinq enfants. À partir de 1927, Ange Macé occupe un emploi de cantonnier des chemins de fer à Graville-Sainte-Honorine (Seine-Inférieure), près du Havre. À la veille de la guerre, un nouveau déménagement, sans doute suite à une mutation, conduit la famille à Saint-Pierre-lès-Elbeuf où elle s’établit au 112 bis rue de Louviers.
Membre du Parti communiste et syndicaliste à la CGT avant la guerre, Ange Macé résiste à l’occupant en distribuant des tracts anti-nazis. Il est arrêté le 22 octobre 1941 à son domicile de Saint-Pierre-lès-Elbeuf par le commissaire de police de Caudebec-lès-Elbeuf sur ordre du préfet, dans la grande rafle des militants communistes de Seine-Inférieure ordonnée aussi bien suite aux représailles du sabotage de la voie ferrée entre Rouen et Le Havre que pour alimenter les listes d’otages des Allemands. Transféré au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu, il est sélectionné le 6 juillet 1942 pour être déporté à Auschwitz dans le convoi dit des « 45 000 » composé d’un millier de communistes et de syndicalistes CGT et d’une cinquantaine de Juifs. Aucune source ne permet de connaître son affectation lors de son arrivée dans le complexe concentrationnaire, même son matricule reste incertain : 45809 ; Quoi qu’il en soit, Ange Macé meurt à l’infirmerie du camp d’Auschwitz-I, peu de temps après son arrivée, le 22 septembre. La cause – improbable – de son décès est imputée à une « faiblesse du muscle cardiaque » selon le registre du camp. Il aura plus sûrement été victime de la brutalité et des mauvais traitements de ses geôliers SS.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts et sur une plaque commémorative dans l’église de Saint-Pierre-lès-Elbeuf, ainsi que sur le monument commémoratif 1939-1945 du Parti communiste français à Rouen.
Sources : SHD-Caen : 21P510837 ; AD76 : 51W49, T. Fontaine, Cheminots victimes de la répression, 1939-1945, p. 957-958, deportes-politiques-auschwitz.fr ; memoirevive.org
Bernard Bodinier, Catherine Voranger
Mots-clés :
- 15-1-1894
- Montauban, Ille-et-Vilaine
- Saint-Pierre-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- 22-10-1941
- Saint-Pierre-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Auschwitz
- Auschwitz, II-Birkenau
- 22-9-1942
- Auschwitz, Pologne




