
Photo : SHD-Caen
MADELAINE Gustave, Georges, Léon
Né le 19 octobre 1889 à Luc-sur-Mer (Calvados) ; domicilié à Caen (Calvados) ; déporté le 22 mars 1944 à Mauthausen ; décédé le 25 novembre 1944 à Gusen.
MADELAINE Gustave, Georges, Léon // Naissance : 19-10-1889 à Luc-sur-Mer (Calvados) ; Domicile : Caen Calvados () ; Repression : Déporté le 22-3-1944 à ; 25-11-1944 à Gusen (Autriche) ; Décédé
Issu d’un milieu social très modeste, son père est concierge au moment de sa naissance
et sa mère sans profession, Gustave Madelaine est un garçon sérieux et intelligent.
L’école lui permet de devenir fonctionnaire en entrant dans l’administration des PTT.
Il est monteur quand éclate la guerre de 1914. Rappelé à l’activité au sein du 129e RI, il est blessé pendant la bataille de la Marne, puis dans l’Aisne, en 1915, heureusement
sans gravité. Il profite d’une permission pour se marier avec la fille d’un agent
d’assurances de Condé-sur-Vire (Manche), le 3 novembre 1915. Peu après, il part quelques
mois avec le 175e RI, sur le front d’Orient, mais doit être rapatrié en France, pour cause de maladie,
le 30 mai 1916. Démobilisé, il se retire à Rots (Calvados) en 1919, où naît l’aîné
de ses trois enfants. Ayant retrouvé un poste dans les PTT, il doit changer plusieurs
fois de domiciles au fur et à mesure de ses promotions successives à Coutances (Manche),
de 1927 à 1936 ; puis à Rouen (Seine-Inférieure), de 1936 à 1938 ; et enfin à Caen
où il est nommé agent principal des installations téléphoniques. Sous l’Occupation,
Gustave Madelaine occupe un poste intéressant pour la Résistance. Contacté par Maurice
Fouque
, contrôleur principal des PTT, il entre dans le mouvement Libération-Nord que celui-ci
dirige dans le Calvados depuis 1941. Chargé de la propagande, il assure la diffusion
du journal clandestin Libération, mais surtout il parvient à collecter de nombreux renseignements militaires en écoutant
les liaisons téléphoniques utilisées par les services Allemands. Dénoncé, il est arrêté
à Caen, par la Gestapo, le 14 janvier 1944, officiellement « pour distribution de tracts ». Interné à la
Maison d’arrêt de la rue du général Deparge, il est transféré au camp de Compiègne-Royallieu
dans l’Oise (mle 27 529), puis déporté, le 22 mars 1944 dans un convoi de 1200 hommes
à destination de Mauthausen. Devenu à son arrivée, le matricule n° 60 206, Gustave
Madelaine est affecté, après la quarantaine, au Kommando de Gusen, où il meurt le 25 novembre 1944.
Son nom figure sur la plaque commémorative en mémoire des postiers du Calvados qui se trouve à l’intérieur de la poste Gambetta, rue Georges Lebret à Caen.
Sources : Arolsen : 1603281, 1603282 ; SHD-Caen : AC 21 P 510 928 ; AD14 : EC (Luc-sur-Mer), Recrutement de Caen : fiche matricule n° 992 ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p. 167 ; memorialgenweb.org
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 19-10-1889
- Luc-sur-Mer, Calvados
- Caen, Calvados
- 14-1-1944
- Caen, Calvados
- Caen, Calvados
- Compiègne, Oise (27529)
- Mauthausen (60206)
- Gusen (60206)
- 25-11-1944
- Gusen, Autriche




