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MADÈRE Albert, Florent, Léon, Marcel

Né le 3 janvier 1910 à Savigny-sur-Braye (Loir-et-Cher) ; domicilié à Évreux (Eure) ; déporté le 2 mars 1944 à Mauthausen ; décédé le 12 avril 1945 à Gusen II Mauthausen.

MADÈRE Albert, Florent, Léon, Marcel // Naissance : 3-1-1910 à Savigny-sur-Braye (Loir-et-Cher) ; Domicile : Evreux Eure () ; Repression : Déporté le 22-3-1944 à  ; 12-4-1945 à Gusen (Autriche) ; Décédé

Orphelin de guerre – son père Florent Madère est tué dès le 4 novembre 1914 en Belgique – Albert se marie à l’âge adulte à Évreux le 16 octobre 1939 avec Renée Peteil. Bottier cordonnier de profession, il habite avec son épouse place du Grand Carrefour avant qu’en juin 1940, l’immeuble soit entièrement détruit par les bombardements. Ils déménagent alors au 4 rue de la Vielle Gabelle à Évreux, où naissent deux fillettes, Michèle en 1941 et Régine en 1942.

Membre du Front national où il est chef de groupe dans le secteur des FTP d’Évreux, il répond au nom d’emprunt de « Laurent » depuis janvier 1943. Le résistant est dénoncé par un certain Pierre Morel, un collaborateur à la solde de la Gestapo de Caen. Arrêté le 10 décembre 1942, comme les Puren, Louis Lien interne et Philomène Lien interne, il est incarcéré à la prison de Caen jusqu’au 18 février 1944, il est ensuite envoyé au Frontstalag122 de Royallieu à Compiègne où le matricule 27 430 lui est attribué. Comme Louis Puren, le mercredi 22 mars 1944, il figure parmi les quelque 1 200 déportés qui entrent dans les wagons à bestiaux du convoi destiné au KL Mauthausen. Immatriculé 60 207, il est envoyé comme travailleur forcé au Kommando de sinistre réputation, Gusen II, du 28 avril 1944 jusqu’à la date de son décès le 12 avril 1945. Site de production des V1 et des V2, l’usine souterraine abrite plus d’une dizaine de milliers de détenus, Polonais, Russes et Juifs pour la plupart. Les conditions d’existence dans ce Kommando sont effroyables, le taux de mortalité étant un des plus élevés du système concentrationnaire, entre 70 et 90%. Les circonstances de la mort d’Albert Madère sont mal connues. Aux dires de son épouse, après la guerre, il aurait été gazé avant d’être incinéré.

Son nom est porté sur la plaque commémorative située dans l’Hôtel de ville d’Évreux.

Sources : SHD-Caen : 21P510933; AD27 : 88W51 ; 105J8 ; mémorialgenweb.org; https://lgrillet.wixsite.com/histoire-memoires

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 3-1-1910
  • Savigny-sur-Braye, Loir-et-Cher
  • Evreux, Eure
  • 10-12-1943
  • Evreux, Eure
  1. Caen, Calvados
  2. Compiègne, Oise (27430)
22-3-1944, I.191
  1. Mauthausen (60207)
  2. Gusen (60207)
Décédé
  • 12-4-1945
  • Gusen, Autriche
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