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BERNHEIM Rosine, Anne-Marie

Photo : ONaCVG

BERNHEIM Rosine, Anne-Marie

Née le 7 octobre 1924 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Elbeuf ; déportée le 11 août 1944 à Ravensbrück ; rescapée.

BERNHEIM Rosine, Anne-Marie // Naissance : 7-10-1924 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 11-8-1944 à  ;  ; Rescapé Chemnitz Allemagnee

Par ses parents Thérèse Fraenckel et Georges Bernheim, Rosine est issue de deux familles juives de fabricants et négociants drapiers alsaciens établis à Elbeuf après la guerre de 1870. En septembre 1940, alors que la demeure familiale du 2 cours Carnot est réquisitionnée par les Allemands, la lycéenne s’installe avec sa mère et ses deux frères à Grenoble (Isère) en zone libre. Elle s’engage au printemps 1943 dans la Résistance, assurant d’abord des liaisons avec le maquis du Vercors ; puis après avoir été formée comme secouriste par la Croix-Rouge de Lyon (Rhône), elle est intégrée dans le Service de Santé des FFI en juin 1944.

Infirmière à l’hôpital de campagne de Saint-Martin-en-Vercors (Drôme), elle se replie, lors de l’assaut allemand des 21-23 juillet contre le massif, dans la grotte de La Luire (commune de Saint-Agnan-en-Vercors) avec les autres soignants et les résistants blessés. Le 27, un détachement allemand découvre l’abri, massacre les blessés et arrête le personnel médical, livré à la Gestapo de Grenoble. Incarcérée le 3 août à la prison lyonnaise de Montluc, Rosine Bernheim est déportée le 11 avec ses camarades infirmières. À l’arrivée du convoi à Ravensbrück dix jours plus tard, elle est enregistrée comme politique (mle 58014) sous la fausse identité de Rosine Bernier, sans être reconnue comme Juive. Puis elle est affectée à différents commandos de travail du complexe de Buchenwald : Torgau le 21 septembre (mle 33892), Abteroda le 19 octobre (mle 52012), puis Markkleeberg le 12 février 1945 (mle 50307). Après l’évacuation du camp le 13 avril 1945, elle parvient à s’évader. D’abord recueillie par un couple d’Allemands, elle rejoint ensuite la zone américaine avant d’être rapatriée.

Après la guerre, Rosine Bernheim, qui épouse Claude Crémieux en 1952, devient psychanalyste et cofonde la revue La Psychiatrie de l’enfant. Dans La traîne-sauvage parue en 1999, elle revient sur ses activités de résistante et sa déportation. Médaillée comme héroïne du Vercors et décorée de la Légion d’honneur, elle décède à Paris le 12 septembre 2012.

Sources : Arolsen ; SHD-Vincennes : 16P52342 ; SHD-Caen : 21P626657 ; La Contemporaine : ARCH/0157/3 ; AM (Elbeuf) : 1F-ELB24, 4H-ELB136-137, 386Z4 ; Crémieux, R., et Sullivan, P., La traîne-sauvage, 1999 ; museedelaresistanceenligne.org, bddm.org

Corinne Bouillot

Mots-clés :

Déportée
  • 7-10-1924
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  • Grenoble, Isère
  • 27-7-1944
  • Saint-Agnan-en-Vercors, Drôme
  1. Grenoble, Isère
  2. Lyon, Prison de Montluc, Rhône
11-8-1944, I.263
  1. Ravensbrück (58014)
  2. Torgau (33892)
  3. Abteroda (52012)
  4. Markkleeberg (50307)
Rescapée
  • 13-4-1945
  • Chemnitz, Allemagne
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