MAILLARD René, André

MAILLARD René, André // Naissance : 15-3-1896 à Notre-Dame-de-Bondeville (Seine-Inférieure) ; Domicile : Notre-Dame-de-Bondeville Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 17-8-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

René est le fils d’une famille de cinq enfants. Engagé volontaire le 4 septembre 1914, il fait les campagnes des Ardennes, de la Marne et de la Somme. Au cours d’une permission, il épouse à Notre-Dame-de-Bondeville Adrienne Tassery le 22 septembre 1917. Retourné au front, il est fait prisonnier le 2 novembre de la même année dans l’Aisne. Il est rapatrié d’Allemagne en décembre 1918 et exerce plusieurs métiers.

Au moment où éclate la Seconde Guerre mondiale, René Maillard travaille aux Ponts et Chaussées. Il est membre de la CGT et de la cellule communiste de sa commune. Aussi est-il étroitement surveillé depuis que le gouvernement français a interdit le Parti communiste en 1939. Qui plus est, après l’invasion de l’URSS par les troupes de la Wehrmacht en juin 1941, l’occupant considère les communistes comme des « ennemis du Reich » …

Dans la nuit du 21 au 22 octobre 1941, il est interpellé à son domicile bondevillais, au n°102 route de Dieppe par des gendarmes français qui accompagnent le garde-champêtre communal. Son arrestation comme celle de plusieurs dizaines de ses camarades est ordonnée par les autorités allemandes. Ce soir-là une importante rafle touche l’agglomération rouennaise en représailles au sabotage, le 19 octobre 1941 de la voie ferrée entre Rouen (Seine-Inférieure) et Le Havre (Seine-Inférieure), au niveau du tunnel de Pavilly (Seine-Inférieure).

Écroué à la caserne rouennaise Hatry, les gendarmes remettent le détenu aux autorités allemandes qui, quelques jours plus tard, le 25 octobre 1941, le transfèrent dans le quartier allemand du camp de transit de Compiègne-Royallieu (Oise) (mle 2 024). Il est déporté le 6 juillet 1942 au KL Auschwitz (mle 45 814) dans le convoi dit des « 45 000 », essentiellement composé de militants communiste. Comme la plupart de ses camarades de déportation, il meurt peu de temps après son arrivée, le 17 août 1942 d’après le certificat établi au camp.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Notre-Dame-de-Bondeville et sur un cénotaphe collectif élevé dans le carré militaire du cimetière communal.

Sources : SHD-Caen : 21P511234 ; EC (Notre-Dame-de-Bondeville) ; A. Alexandre, S. Cauchois, Résistance(s), Rouen, sa région, la vallée du Cailly, p. 27-28, 173, 206 ; memoirevive.org, deportes-politiques-auschwitz.fr

Alain Alexandre