
Photo : SHD-Caen
MALLARD Raphaël, Albert, Pierre
Né le 24 février 1923 à Saint-Antoine-la-Forêt (Seine-Inférieure) ; domicilié à Saint-Antoine-la-Forêt ; déporté le 17 août 1944 à Buchenwald ; rescapé.
MALLARD Raphaël, Albert, Pierre // Naissance : 24-2-1923 à Saint-Antoine-la-Forêt (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Antoine-la-Forêt Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à ; ; Rescapé Annaberg Allemagne
Raphaël Mallard est célibataire. Alors qu’il est ouvrier au Havre, il revient travailler à la ferme familiale à Saint-Antoine-la-Forêt, un petit village à quelques kilomètres au nord de la Seine en 1940. Il se rapproche de la Résistance en 1942 et prend contact avec un groupe de résistants dans la région des Andelys dans l’Eure. En avril 1943, il entre dans le mouvement Libération-Nord, secteur de Dieppe, dirigé par Bernard Doguet et il en devient chef de secteur sous le pseudonyme de « Raymond Morand ». Il a à son actif de nombreuses actions : fabrication de faux papiers d’identité grâce à la récupération des tampons de la mairie d’Eu, distribution de tracts, renseignement militaire au profit de Londres comprenant le repérage et la cartographie des batteries sur la côte, des rampes de V1 dans la forêt d’Eawy, sauvetage d’aviateurs alliés et transport d’armes parachutées. Lorsque le réseau Libé-Nord tombe à Dieppe, il se réfugient chez ses parents, où la Gestapo vient l’arrêter dès le lendemain, le 28 juillet 1944, en présence de l’inspecteur Alie et de nervis, les frères Leroux. Un premier interrogatoire musclé a lieu sur place. Puis il est emmené au siège de la Gestapo à Rouen (28-29 juillet) et interné à la prison Bonne-Nouvelle, du 29 juillet au 6 août 1944, où il est torturé. Il est transféré et interné au camp de rassemblement de Compiègne du 7 au 17 août (mle 47 808).
Il est déporté le 17 août 1944, par le dernier convoi en partance pour le KL Buchenwald où il reste du 21 août au 13 septembre 1944 (mle 78 731). Il est ensuite envoyé dans le kommando de Neu Stassfurt, pour travailler dans les mines de sel et de potasse durant sept mois. Le 11 avril 1945, devant l’avance alliée, commence une marche de la mort de 366 km pour évacuer le camp. En cours de route, il est témoin de l’exécution par les SS de ses compagnons affaiblis, Robert Legout et Robert Desmarest. Il parvient à s’échapper le 7 mai à Olbernhau. Libéré le 8 mai par les Soviétiques à Annaberg, il est remis aux Américains. Il est pris en charge et conduit à la frontière.
Le 21 mai, il monte dans un train à destination de Paris. Après un séjour au centre d’accueil des déportés, à l’hôtel Lutetia, il rentre chez lui et retrouve sa fiancée, Germaine Breut, avec laquelle il se marie le 10 novembre 1945.
En 2002, il publie un livre sur sa déportation et témoigne inlassablement auprès notamment des scolaires.
Raphaël Mallard est décédé le 27 novembre 2020 à Saint-Antoine-la-Forêt.
Sources : SHD-Caen : 21P568826 ; AD76 : 51W425, 51W450, 3868W68, FRAD076_09AV256 ; Mallard Raphaël, Avec le dernier convoi pour Buchenwald, 2012
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 24-2-1923
- Saint-Antoine-la-Forêt, Seine-Inférieure
- Saint-Antoine-la-Forêt, Seine-Inférieure
- 28-7-1944
- Saint-Antoine-la-Forêt, Seine-Inférieure
- Rouen, Donjon Jeanne d'Arc, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
- Compiègne, Oise (47808)
- Buchenwald (78731)
- Neu Stassfurt (78731)
- 8-5-1945
- Annaberg, Allemagne




