MALMAISON Raymond, Louis

MALMAISON Raymond, Louis // Naissance : 19-8-1903 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 10-3-1943 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Décédé

Raymond Malmaison devient apprenti aux chemins de fer à Sotteville-les-Rouen en octobre 1916. Sergent au 9e bataillon de chasseurs à pied entre 1923 et 1925, il participe à l’occupation de la Ruhr. Manoeuvre aux chemins de fer à partir de mars 1926, toujours à Sotteville, il devient mouleur en fer, chauffeur de route puis élève mécanicien.

Raymond Malmaison habite avec son épouse Juliette (née Bruneau) à Sotteville-lès-Rouen au 7 cité Grenet. Le couple est sans enfant. Il rejoint les rangs de la CGT clandestine et de la Résistance au mois d’octobre 1941. La SNCF le révoque le 27 mai 1942 pour vol alimentaire et il est condamné à deux mois de prison.

Sans emploi, Raymond Malmaison travaille au dépôt de ravitaillement allemand à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure) mais le 21 septembre 1942, alors qu’il a rejoint la Résistance-Fer depuis le mois de juillet 1942, il est surpris par les soldats allemands en train de sectionner les conduites de frein à air comprimé d’un wagon de marchandises. Les incidents de ce type s’étaient multipliés depuis une quinzaine de jours. Il est jugé une première fois, le 15 janvier 1943 devant le tribunal FK 517 de Rouen pour « dégradation » et est condamné à 8 ans de prison. Le 28 janvier le MBF annule ce jugement. Interné au palais de Justice de Rouen (Seine-Inférieure), il est condamné une seconde fois, mais à mort par le tribunal allemand FK 517 de Rouen le 4 mars 1943 pour « sabotages de voies ferrées et activité de franc-tireur » (coupure des freins sur les wagons de l’intendance allemande de la Société cotonnière de Saint-Étienne-du-Rouvray). Il est fusillé au stand de tir du Madrillet le 10 mars 1943 à 7h14.

Une rue de Sotteville-les-Rouen porte son nom. Celui-ci figure sur une plaque en gare de Rouen et sur le monument commémoratif de la Résistance à Rouen ainsi que sur celui du stand de tir du Madrillet.

Sources : SHD Caen : 21P568930 ; Th. Fontaine (dir.), Livre Mémorial des cheminots, 2017, p.969-970 ; fusilles-40-44.maitron.fr, memorialgenweb.org 

Jean-Paul Nicolas, Delphine Leneveu