
Photo : SHD-Caen
BERSOT Louis, Marie
Né le 11 octobre 1898 à Verneuil-sur-Avre (Eure) ; domicilié à Bléville (Seine-Inférieure) ; déporté le 28 avril 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.
BERSOT Louis, Marie // Naissance : 11-10-1898 à Verneuil-sur-Avre (Eure) ; Domicile : Bléville Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 28-4-1943 à ; ; Rescapé Schwerin Allemagne
Marié avec Germaine Degouet et père de quatre enfants, Louis Bersot exerce la profession d’artisan-peintre et droguiste à Bléville, au n°61, rue Félix Faure, désormais un quartier de la ville du Havre. Ancien secrétaire du syndicat des ouvriers du bâtiment avant la guerre, il est inscrit au « carnet B », une liste établie par les Renseignements généraux pour identifier les communistes ou les sympathisants. En effet, en 1929, il avait publiquement dénoncé les politiciens responsables « des massacres de 1914-1918 ». Mais quelques années plus tard, en 1932, il abandonne la vie militante au profit de sa droguerie.
Toutefois, il n’accepte pas la défaite en juin 1940 et encore moins l’occupation de son pays par les Allemands et, quelques temps plus tard, il crée un groupe de résistance en relation avec « L’Heure H » pour lequel il assure des missions de liaison auprès d’Henri Chandelier et le groupe « Le Vagabond bien aimé » de Svétislav Tisritch, deux groupements de résistance de la région du Havre. Son métier de peintre en bâtiment lui permet d’obtenir des Ausweiss des autorités allemandes pour se déplacer dans la ville et fournir ainsi des renseignements à Tisritch. Il participe aux stockages d’armes et de munitions, à des sabotages, à la destruction de matériel de guerre de l’armée allemande.
En février 1941, surveillé par le commissaire de police spéciale du Havre, celui-ci le met en garde à propos de « ses activités ». Quelques mois plus tard, le 21 septembre 1941, il est arrêté à Sanvic en tant que communiste. Incarcéré à la prison du Havre, rue Lesueur jusqu’au 22 décembre 1941, il est livré aux autorités allemandes qui le transfèrent au camp d’internement de Compiègne (mle 2 603). Il y reste presque un an et demi avant d’être déporté, le 28 avril 1943 vers le KL Sachsenhausen (mle 64 665), dans le cadre de l’opération Meerschaum destinée à alimenter en main-d’œuvre les usines d’armement du Reich. Il est affecté au Kommando Heinkel une usine qui emploie 6 à 7000 travailleurs forcés pour la construction d’avions de guerre.
En avril 1945 le camp est évacué par les Nazis fuyant l’avance des troupes alliées, et Louis Bersot, qui survit à cette évacuation meurtrière, est libéré à Schwerin le 2 mai 1945. Très affaibli, il est rapatrié en France le 21 mai 1945, via le centre d’accueil de Lille.
Catherine Voranger
Source : SHD-Caen : 21P707987 ; SHD-Vincennes : 16P53076 ; maitron.fr
Mots-clés :
- 11-10-1898
- Verneuil-sur-Avre, Eure
- Bléville, Seine-Inférieure
- 26-9-1941
- Sanvic, Seine-Inférieure
- Le Havre, Maison d'arrêt, Seine-Inférieure
- Compiègne, Oise (2303)
- Sachsenhausen (64665)
- Heinkel (64665)
- 2-5-1945
- Schwerin, Allemagne




