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MARADENE Georges

MARADENE Georges

Né le 7 mars 1922 à Cherbourg (Manche) ; domicilié à Cherbourg ; déporté le 8 juillet 1943 à Natzweiler-Struthof ; rescapé.

MARADENE Georges // Naissance : 7-3-1922 à Cherbourg (Manche) ; Domicile : Cherbourg Manche () ; Repression : Déporté le 8-7-1943 à  ;  ; Rescapé Dachau Allemagne

Célibataire, Georges Maradène vit chez ses parents à Cherbourg, au n° 53 de la rue Ludé. Dès décembre 1940, il commet de petits sabotages à l’arsenal où il travaille comme ajusteur. Menacé par son chef, il quitte son emploi. Il est embauché en juin 1941 par l’usine Simon (fabrication de machines agricoles) comme voyageur-monteur. Au cours de ses déplacements, il fait la connaissance à Saint-Brieuc d’un responsable de l’Intelligence Service qui le désigne comme son représentant pour le secteur de Cherbourg. Il le charge de collecter des informations sur les mouvements des troupes et des bateaux dans le port. Fin août 1941, il vient le voir accompagné d’Etienne Legraverend qui devient son nouveau chef pour le compte du réseau CND-Castille. Georges Maradène continue son activité d’agent de renseignement. À partir de 1942, il étudie aussi les conditions d’un coup de main allié entre Querqueville et les falaises de Gréville. Sous les pseudos de « Dragon » ou « Ampère », il parvient à mettre sur pied dans le Nord Cotentin une organisation très efficace avec des agents bien implantés, l’un d’eux fournissant même un plan de l’arsenal pour les ouvrages en construction et un autre celui des stations et sous-stations électriques du port militaire.

Sans nouvelles de son chef, Georges Maradène quitte le Cotentin pour se rendre à Paris où il apprend son arrestation le 10 juin 1942. Il détruit alors tous les papiers compromettants avant de partir se mettre au vert à Bordeaux. Revenu à Cherbourg après cinq mois de fuite pour rendre visite à son père malade, il tombe dans la souricière tendue par la police allemande. Il est arrêté le 17 octobre 1942, à 5 heures du matin, par la Gestapo. Le lendemain, il est conduit à la prison de Fresnes où il est placé au secret. Le 8 juillet 1943, Georges Maradène fait partie du premier convoi de « NN » (Nacht und Nebel, Nuit et brouillard) déportés au camp de Natzweiler-Struthof où il est enregistré le lendemain sous le numéro 4 358. Parmi les 56 détenus composant ce transport, neuf sont membres du réseau CND-Castille dont Etienne Legraverend qui meurt le 18 janvier 1944 à Natzweiler. Georges Maradène y reste lui prisonnier jusqu’à son évacuation le 5 septembre 1944 vers le camp de Dachau, en Bavière. Enregistré le lendemain sous le matricule 101 011, il est détenu à Dachau jusqu’à sa libération par les soldats américains le 29 avril 1945. Il est rapatrié le 27 mai suivant par le centre d’accueil de Mulhouse.

Georges Maradène est décédé le 30 novembre 2013 à Alès (Gard), à l’âge de 91 ans.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Na 12/3, LA 9291-9430, Da 8/9, 21P569620 ; MRD-Besançon : fichier La Martinière ; fichier M. Boivin ; cnd-castille.org ; deces.matchid.io

Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Déporté
  • 7-3-1922
  • Cherbourg, Manche
  • Cherbourg, Manche
  • 17-10-1942
  • Cherbourg, Manche
  1. Cherbourg, Local de la Gestapo, Manche
  2. Fresnes, Seine
8-7-1943, I.114
  1. Natzweiler (4358)
  2. Dachau (101011)
Rescapé
  • 29-4-1945
  • Dachau, Allemagne
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