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MARCEL Maurice, Albert

Photo : SHD-Caen

MARCEL Maurice, Albert

Né le 31 octobre 1891 à Vernon (Eure) ; domicilié à Vernon ; déporté le 24 août 1942 à Düsseldorf ; décédé le 2 décembre 1944 à Flossenbürg.

MARCEL Maurice, Albert // Naissance : 31-10-1891 à Vernon (Eure) ; Domicile : Vernon Eure () ; Repression : Déporté le 24-8-1942 à  ; 2-12-1944 à Flossenbürg (Allemagne) ; Décédé

Fils d’un maçon, Alphonse Marcel et d’une repasseuse, Berthe Lequenne, Maurice Marcel est né le 31 octobre 1891 au 49 bis de la rue de Bizy à Vernon. Après la Première Guerre mondiale durant laquelle il combat dans l’artillerie, il revient s’y installer au 65 de la rue Saint-Louis, avec Marie Chaud, épousée le 18 mai 1918 dans le 10e arrondissement de Paris. Lorsque la guerre éclate, Maurice Marcel est un industriel qui occupe le poste d’administrateur aux Établissements A. Marcel et Cie, une société de produits en ciment armé et béton vibré. C’est sur son lieu de travail que la Gestapo d’Évreux vient l’arrêter le 6 juillet 1942.

Depuis février 1941, Maurice appartient en effet au réseau Hector qui a déjà subi de graves pertes : l’année précédente, après que Pierre Aussannaire Lien interne, son chef dans l’Eure, ait été arrêté en possession d’un carnet contenant les noms de ses hommes, un vaste coup de filet mené par l’Abwehr a démantelé une bonne partie du réseau. Une quinzaine d’hommes sont déportés en Allemagne. Maurice Marcel avait alors échappé aux arrestations. Il n’aura pas autant de chance cette fois-ci.

Immédiatement interné à la prison d’Évreux jusqu’au 9 juillet, Maurice rejoint ensuite les prisons du Palais de justice de Rouen, sous autorité allemande. Transféré au centre pénitentiaire de Fresnes, il est déporté sans jugement le 24 août 1942 pour la prison Düsseldorf, en application des décrets Nacht und Nebel qui permettent aux Allemands de juger sur le territoire du Reich « les ennemis » de l’Allemagne. Le Volksgerichtshof – le Tribunal du peuple habilité à juger les cas de haute trahison et d’atteinte à la sûreté de l’État – de Düsseldorf le condamne aux travaux forcés. Il purge sa peine au bagne de Sonnenburg du 4 octobre au 12 avril 1944 avant d’être envoyé, avec les survivants, au camp de Sachsenhausen (mle 77 202) puis, à compter du 1er septembre, au camp de concentration de Flossenbürg sous le matricule 25 021, en Bavière, où les conditions de vie et de travail sont effroyables. Il y trouve la mort le 2 décembre 1944.

Son patronyme figure sur la plaque commémorative de l’hôtel de ville à Vernon.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P512283 ; AD27 : 8Mi5111, 41R109 ; memorialgenweb.org

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 31-10-1891
  • Vernon, Eure
  • Vernon, Eure
  • 6-7-1942
  • Vernon, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Rouen, Palais de Justice, Seine-inférieure
  3. Fresnes, Seine
24-8-1942, I.051
  1. Düsseldorf
  2. Sonnenburg
  3. Sachsenhausen (77202)
  4. Flossenbürg (25021)
Décédé
  • 2-12-1944
  • Flossenbürg, Allemagne
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