MARGERIN Adolphe

MARGERIN Adolphe // Naissance : 10-3-1907 à Flaumont-Waudrechies (Nord) ; Domicile : Jeumont Nord () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ;  ; Décédé

Adolphe Margerin, fils de Ludovic Margerin, marbrier et de Victoria Voisin, ménagère est célibataire ; il est domicilié 117 rue de Bainche à Jeumont. Il exerce la profession d’ajusteur et participe à la résistance communiste (alias Maurice-la-Prudence) dans l’Oise. Le 3 avril 1943, il est condamné comme tel, par contumace, par la section spéciale de la cour d'appel d'Amiens à 15 ans de travaux forcés. Recherché pour effectuer sa peine, il est arrêté le 10 décembre 1943 par la police française au cours d’une rafle à Rouen (Seine-Inférieure) où il se cachait. Il est incarcéré à Rouen le 10 décembre 1943 puis transféré en mars 1944 au camp de Compiègne-Royallieu (mle 31 687).

Adolphe Margerin est déporté le 27 avril 1944 dans le convoi « des Tatoués » (environ 1650 hommes) vers le camp de concentration de Auschwitz-Birkenau (mle 186 009) où il arrive le 30 avril 1944. Avec la plupart de ses camarades, il stationne dans le camp dit « Canada » sur la terre nue dans une baraque près du complexe chambre à gaz-crématoire IV. Après le tatouage et la désinfection, il va au camp BIIb. Le vendredi 12 mai, un train est formé qui le conduit, avec 1561 déportés du convoi « des Tatoués », à Buchenwald où il reçoit le matricule 53 321. Le 3 juin 1944, il est transféré vers Sachsenhausen (mle 79 730 ) où il arrive le 6 juin. Son affectation à un Kommando n’est pas connue. Fin 1944 - début 1945, probablement suite à une sélection de malades au Revier, il est envoyé dans le camp mouroir de Bergen-Belsen. On perd ensuite sa trace. Adolphe Margerin avait trente-huit ans.

Sa mémoire est honorée sur le monument aux morts de Jeumont.

Sources : SHD-Caen : 21P512656 ; AD59 : 3E8929

Claudine Morvan, Francine Morvan