
Photo : ONaCVG
MARIE André, Désiré, Paul
Né le 3 décembre 1897 à Honfleur (Calvados) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 14 décembre 1943 à Buchenwald ; rescapé.
MARIE André, Désiré, Paul // Naissance : 3-12-1897 à Honfleur (Calvados) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 14-12-1943 à ; ; Rescapé Buchenwald Allemagne
André Marie a dix ans lorsque ses parents, instituteurs, viennent s’installer à Rouen, en 1908. Il y fait ses études secondaires au lycée Corneille. En janvier 1916, encore étudiant, il est mobilisé et part pour le front pour une guerre, dans laquelle il ne démérite pas puisque qu’il revient avec la Croix de guerre. De retour à Rouen, il entame des études de droit, obtient sa licence en 1920 et s’inscrit au barreau en 1921 et s’engage en politique. D’abord au sein de sa ville à Rouen puis à la députation en 1928, dans le Parti radical socialiste
Agé de 43 ans, toujours député en 1939, il s’engage comme volontaire au sein du 43e régiment d’artillerie. Fait prisonnier en 1940 – il ne prend pas part au vote du 10 juillet 1940 - et rejoint l’Oflag de Sarrebourg. Libéré comme ancien combattant de la Grande Guerre, il n’entend cependant pas se soumettre au gouvernement de Vichy. Le 2 mai 1941, dans une lettre au préfet nommé par le gouvernement de Vichy, il adresse sa démission officielle de toutes ses fonctions électives.
Membre du réseau de résistance Georges-France, l’avocat assure la défense d’inculpés devant la Cour spéciale de Vichy. Mais en plaidant en faveur de communistes, il se fait des ennemis. En juillet et août 1943, il interpellé puis relâché… Jusqu’au 12 septembre 1943. Cette fois-ci la police allemande l’interpelle à son domicile situé 80 boulevard de l’Yser à Rouen. Incarcéré dans les cellules du palais de Justice de Rouen, un lieu qui lui est familier puisqu’il y a plaidé de nombreuses fois, il y reste jusqu’à son départ pour l’Oise. Le 22 septembre, il est interné au Fronstalag 122 de Royallieu à Compiègne où son épouse Simone peut venir le voir. Le député est déporté le 14 décembre 1943 à Buchenwald (mle 38 762). Pour supporter la vie concentrationnaire, il y écrit de nombreux poèmes, contribution à la mémoire et à l’histoire du camp.
Libéré le 11 avril 1945, il est rapatrié par avion, sur l’aérodrome du Bourget le 18 avril. Il retrouve Rouen le lendemain. Quelques semaines plus tard, il est élu maire de Barentin (Seine-Inférieure) ; il le reste jusqu’à son décès à Rouen le 12 juin 1974. Il retrouve son siège de député jusqu’en 1962. Ses activités politiques le mènent à divers postes de responsabilités gouvernementales.
Son nom a été donné à des établissements scolaires de Barentin (école maternelle, collège) et de la région rouennaise. À Rouen, une plaque a été posée au 80 boulevard de l’Yser où il a vécu de 1945 à sa mort.
Sources : SHD-Caen : 21P591414 ; Orlowski B. (dir.), Buchenwald par ses témoins, Histoire et dictionnaire du camp de concentration de Buchenwald-Dora et ses Kommandos, Le Serment, n°99 , Bouillon C , Bidaux M., André Marie (1897-1974) Sur les traces d’un homme d’Etat, 2014 ; André, M., Poèmes de Buchenwald 1944-1945, 2019
Alain Alexandre
Mots-clés :
- 3-12-1897
- Honfleur, Calvados
- Rouen, Seine-Inférieure
- 12-9-1943
- Rouen, Seine-Inférieure
- Buchenwald (38762)
- 11-4-1945
- Buchenwald, Allemagne




