
Photo : ONaCVG
MARION Paul, Marcel, Pierre
Né le 24 novembre 1919 à Le Hôme-Varaville (Calvados) ; domicilié à Le Hôme-Varaville ; déporté le 6 avril 1944 à Mauthausen ; rescapé.
MARION Paul, Marcel, Pierre // Naissance : 24-11-1919 à Le Hôme-Varaville (Calvados) ; Domicile : Le Hôme-Varaville Calvados () ; Repression : Déporté le 6-4-1944 à ; ; Rescapé Ebensee Allemagne
En juin 1939, Paul Marion s’engage dans l’Armée de l’Air et intègre l’Ecole des mécaniciens à Royan (Charente-Maritime). Engagé volontaire en septembre, il obtient le Brevet supérieur de mécanicien-avion. Le 10 juin 1940, l’école est évacuée et le breveté gagne, par étapes, la vallée du Rhône, via Rivesaltes. Après l’armistice, il rejoint les groupements « Jeunesse et Montagne », sortes de Chantiers de Jeunesse de l’Armée de l’Air, créés officiellement le 15 août 1940. Une année durant, Paul Marion a la chance de pouvoir pratiquer les sports de montagne sous la conduite de cadres de l’Armée de l’Air et de chasseurs alpins démobilisés. Une formation qui, en réalité, prépare les futurs volontaires et cadres de la Résistance. En juin 1941, le jeune homme revient en Normandie et, sans emploi, se fait engager comme magasinier dans une entreprise réquisitionnée par l’organisation Todt, jusqu’à l’instauration de la loi sur le Service du travail obligatoire (STO). Averti par son patron qui a reçu sa convocation pour l’Allemagne, Paul Marion fuit en direction de la Creuse où un fermier accepte de l’héberger. Le hasard le conduit à rencontrer des jeunes du maquis. C’est ainsi qu’en août 1943, à 23 ans, le Normand devient maquisard FTPF dans le secteur de La Souterraine, avec le pseudonyme de Léo. Après avoir rempli une première mission avec succès, il est désigné pour suivre une « école » des cadres clandestine, près de Fanlac (Dordogne), destinée à former les chefs de maquis dans ce département. En octobre, il est nommé responsable militaire d’un maquis à Sainte-Marie-de-Chignac, le « détachement Gardette ». Durant quatre mois, le maquis s’illustre en détruisant une vingtaine de locomotives, en sabotant des dépôts ferroviaires et des usines travaillant pour l’armée allemande. Arrêté fortuitement à Boulazac, le 22 février 1944, alors qu’il vient d’être nommé responsable militaire FTPF pour toute la Dordogne, Léo est incarcéré à la prison de Périgueux, puis à celle de Limoges avant d’être interné, le 27 mars, à Compiègne-Royallieu (mle 30 473). Déporté le 6 avril 1944 à Mauthausen (mle 62 761), Paul Marion est affecté aux Kommandos de Melk, puis d’Ebensee, où il est libéré le 6 mai 1945. Son rapatriement se fait par Strasbourg, le 14 mai 1945.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P591610 ; AD14 : 2AV/40 ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p. 174-175
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 24-11-1919
- Le Hôme-Varaville, Calvados
- Le Hôme-Varaville, Calvados
- 22-2-1944
- Boulazac, Dordogne
- Périgueux, Dordogne
- Limoges, Haute-Vienne
- Compiègne, Oise (30473)
- Mauthausen (62761)
- Melk (62761)
- Ebensee (62761)
- 6-5-1945
- Ebensee, Allemagne




