
MARLAND Maurice, Raymond, Gaston
Né le 12 février 1888 à Falaise (Calvados) ; domicilié à Granville (Manche) ; exécuté le 23 juillet 1944 à La Lucerne-d’Outremer (Manche).
MARLAND Maurice, Raymond, Gaston // Naissance : 12-2-1888 à Falaise (Calvados) ; Domicile : Granville Manche () ; Repression : Exécuté le 23-7-1944 à La Lucerne-d'Outremer (Manche) ; Décédé
Domicilié à Granville, 101 rue des Juifs, Maurice Marland enseigne le français, l’anglais et l’instruction civique à l’école primaire supérieure de la ville. Marié avec Renée Leprince le 29 décembre 1917 à Argentan (Orne), il est père de deux enfants : Jacqueline, née en 1919 à Argentan et Serge, né en 1924 à Granville. Très estimé de ses élèves, Maurice Marland ne leur cache pas les sentiments patriotiques l’animant dès les débuts de l’occupation allemande. Plusieurs d’entre eux lui apportent spontanément leur aide lorsqu’il constitue, à Granville, dès le 20 juin 1940, un groupe autonome de résistance. Les premières activités consistent à assurer le départ pour l’Angleterre, via Jersey, d’environ 150 militaires britanniques et volontaires français entre les 20 et 25 juin 1940. Le groupe Marland assure aussi le camouflage de trois soldats écossais, organise la distribution de tracts dans les boîtes aux lettres et fait du renseignement sur les mouvements des troupes d’occupation grâce au poste émetteur dont dispose Maurice Marland. La détention de ce poste émetteur et d’armes lui valent une première arrestation, le 14 juin 1941, sur dénonciation. Faute de preuves, il est relâché le 19 juin.
Maurice Marland reprend aussitôt ses activités en nouant des contacts avec d’autres groupes de résistance. Au printemps 1943, il entre en liaison directe avec l’Angleterre et peut transmettre divers renseignements sur le système de défense allemand sur les côtes du Cotentin. Le 18 juin 1943, Maurice Marland est arrêté une deuxième fois dans la cour de l’école primaire supérieure de Granville. Il est accusé d’espionnage et de participation au sauvetage de militaires alliés. Il est interné tour à tour à Saint-Lô, Caen, Rouen et Fresnes. Il est à nouveau libéré faute de preuves en septembre. Son retour permet de renforcer les liens de son groupe avec l’OCM. Au printemps 1944, Maurice Marland se retrouve à la tête d’un groupe d’une centaine de patriotes pour l’action armée qui vont participer aux combats de la Libération. Le 22 juillet 1944, Maurice Marland est arrêté à Granville pour la troisième fois, dans une villa où il s’était réfugié, 13 rue de La Croix du Lude. Emmené à La Haye-Pesnel pour y être interrogé, il est assassiné le lendemain dans le bois de La Lucerne-d’Outremer.
Son corps repose dans le carré militaire du cimetière Notre-Dame de Granville où un monument lui rend hommage dans le square à son nom. Le lycée hôtelier de la ville porte par ailleurs son nom. Une stèle à sa mémoire a été érigée au lit-dit La Huronnière à La Lucerne-d’Outremer sur le lieu de son exécution. À Saint-Lô, son souvenir est honoré sur le monument aux morts de l’Ecole normale et sur le monument départemental pour les victimes de la répression nazie. Une rue porte par ailleurs son nom, de même qu’à Bréhal et Donville-les-Bains. Celui-ci est aussi gravé sur les plaques commémoratives situées dans le hall du rectorat de Caen et sur le Mémorial des services spéciaux 39-45 à Ramatuelle (Var).
Sources : SHD-Caen : 21P374933, 21P591696, 27P249 ; AD50 : 129J27, fonds Marcel Leclerc, exécutions par les Allemands ; EC (Falaise) ; memorialgenweb.org
Hélène Boivin, Arnaud Boulligny
Mots-clés :
- 12-2-1888
- Falaise, Calvados
- Granville, Manche
- 22-7-1944
- Granville, Manche
- La Haye-Pesnel, Manche
- Avranches, Manche
- 23-7-1944
- La Lucerne-d'Outremer, Manche




