FIRMIN Marie, Amandine

FIRMIN Marie, Amandine // Naissance : 19-9-1895 à Vandrimare (Eure) ; Domicile : Vandrimare Eure () ; Repression : Déportée le 18-4-1944 à  ;  ; Rescapé NA NAe

Louis Constant Firmin, 27 ans, ouvrier de filature, et Mélina Angéline Lebrasseur, ouvrière de filature, mariés 16 août 1890 à Vandrimare et y demeurant au hameau de Gournets, donnent naissance à Marie Firmin cinq ans plus tard. À l’âge adulte, elle épouse le 15 octobre 1917, à Vandrimare, petite commune de la vallée de l’Andelle, Désiré Augustin Berrier, né à Paris le 29 juillet 1888, alors soldat, qui meurt des suites de ses blessures le 10 juillet 1918. Leur fils René Désiré, naît une semaine plus tard, le 17 juillet 1918 et est adopté par la nation. Marie Amandine se remarie le 30 avril 1919 à Vandrimare avec Camille Narcisse Mary, lui aussi veuf d’un premier mariage. Le nouveau couple habite dans son hameau natal et a un fils Jean , né en 1926. Au moment de l’Occupation, Marie Amandine Mary est épicière.

Résistante de Libération Nord depuis le 1er janvier 1943, Marie Amandine May est interpellée le 21 août 1943 en même temps que son fils, à son domicile, par la Gestapo. Ils ont hébergé, une quinzaine de jours, un parachutiste américain, le capitaine Brauch, qui était tombé le 5 avril dans la région de Darnétal. Responsable au sein de Libération Nord, Jean Mary avait impliqué sa mère dans le sauvetage du parachutiste. Détenue à Rouen, dans le quartier allemand du Palais de justice jusqu’au 2 mars, elle est envoyée au fort de Romainville d’où elle est déportée le 18 avril pour le camp de concentration de Ravensbrück où elle arrive le 22 avril (mle 35 421). Le 21 juillet, elle quitte ce camp pour le Kommando de Leipzig (mle 3 869). Essentiellement composé de femmes, il est utilisé à la reconstruction de l’usine détruite dans les bombardements puis, au cours de l’année, les détenues se voient affectées à la production d’obus et de lance-grenades. Elle est évacuée le 13 avril 1945 et libérée. Elle est rapatriée le 18 mai 1945 à l’hôtel Lutetia particulièrement affaiblie.

Elle meurt à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure) le 22 mars 1970.

Bernard Bodinier

Notice liée

MARY Jean André

Sources : SHD Caen : 21P593336 ; SHD-Vincennes : 16P400644