
MERAS Joseph, François
Né le 9 novembre 1914 à Saiguède (Haute-Garonne) ; domicilié à Sanvic (Seine-Inférieure) ; fusillé le 6 juin 1942 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure).
MERAS Joseph, François // Naissance : 9-11-1914 à Saiguède (Haute-Garonne) ; Domicile : Sanvic Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 6-6-1942 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Décédé
Fils d’Antoine Méras, cultivateur, et de Marie (née Galinier), sans profession, Joseph Méras épouse le 22 août 1936 à Tully (Somme) l’institutrice Adèle (née Vapillon). Le couple, parent d’une petite Hélène (née en 1937) réside au 41 rue Félix-Faure puis au 124 rue de Brindeau à Sanvic. Instituteur à l’école Louis-Blanc au Havre, Joseph Méras entre dans la Résistance et le groupe Morpain le 5 janvier 1941. Un témoignage raconte que Joseph Méras et un ami ont tenté pour la première fois de rejoindre l’Angleterre et les Forces françaises libres (FFL) au mois de février 1941 mais en vain. Membre actif de la résistance, il appartient au sous-groupe Port. Agent de liaison, il est reconnu agent P2 et obtient le grade de lieutenant. Il met au point des croquis sur les ouvrages portuaires allemands, fait du renseignement sur l’appareillage des navires, puis transmet les informations à Londres grâce au réseau Béarn (BCRA) dirigé par le Docteur Gallet.
Il n’est pas arrêté au mois de juin 1941 lors de la vague d’arrestation qui touche vingt-cinq membres du groupe Morpain mais le 19 février 1942 (alors qu’il appartient au réseau L’Heure H), suite à une dénonciation anonyme, pour « intelligence avec l’ennemi et tentative de franchissement de ligne de démarcation en vue de s’engager dans l’armée du général de Gaulle ». Une perquisition a lieu chez lui et les autorités allemandes trouvent des plans de la défense portuaire du Havre.
Transféré à la prison de Rouen (Seine-Inférieure) au mois d’avril 1942, Joseph Méras est condamné à mort le 29 mai 1942 par le tribunal militaire allemand de Rouen FK 517 pour « tentative de franchissement de la ligne de démarcation ou pour propagande gaulliste ».Joseph Méras est fusillé le 6 juin 1942 à 6 heures au stand de tir du Madrillet à Grand-Quevilly.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saiguède (Haute-Garonne). Son nom figure également sur le monument commémoratif de l’ancien stand de tir du Madrillet ainsi que sur celui de la résistance et de la déportation du Havre. Une rue du Havre porte son nom.
Sources : SHD-Caen : 21P596224 ; fusilles-40-44.maitron.fr, memorialgenweb.org
Jean-Paul Nicolas, Delphine Leneveu
Mots-clés :
- 9-11-1914
- Saiguède, Haute-Garonne
- Sanvic, Seine-Inférieure
- 19-2-1942
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Le Havre, Maison d'arrêt, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de Justice, Seine-inférieure
- 6-6-1942
- Grand-Quevilly, Seine-Inférieure




