DEIFFEL Gabrielle, Jeanne, Marie

DEIFFEL Gabrielle, Jeanne, Marie // Naissance : 16-8-1878 à Beauvais  (Oise) ; Domicile : Rouen  Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 13-5-1944 à  ;  ; Décédée

Ses parents, Jean Deiffel et Marie Daumesnil, exercent tous deux la profession de maître d'hôtel et résident à Beauvais. Gabrielle Deiffel épouse le 25 avril 1905 Maximilien Méret à Bois-Guillaume (Seine-Inférieure). A l'époque du Front Populaire, elle est responsable du Comité mondial des femmes à Rouen puis organise l'accueil des enfants espagnols réfugiés à Rouen. Institutrice à la retraite à Sotteville-lès-Rouen, elle vit 8 rue de la République et se trouve à la tête de la section communiste de la ville où elle est liée à la famille de Georges Déziré et avec Alfred Dheilly. Elle est aussi la secrétaire du conseiller général communiste de Grand-Couronne, Lucien Vallée, élu en 1937.

Arrêtée le 6 avril 1940 pour reconstitution de cellule communiste, elle est emprisonnée à Rouen et à Caen et libérée le 1er septembre 1940 suite au bombardement de la prison. En effet, depuis la signature du pacte germano-soviétique, le Parti communiste et ses organisations qui lui sont affiliées sont interdits. Selon le rapport de police, « La veuve Méret a bénéficié de l'ouverture des prisons, est revenue chez elle. Nargue la population ». Gabrielle Méret sert de boite aux lettres aux membres du maquis de Barneville. Elle est de nouveau arrêtée, par la Sipo-SD, le 23 août 1943, au 13 rue Louis Auber à Rouen pour avoir hébergé des communistes ou des résistants, notamment André Carpentier en mars 1943. Elle est d'abord internée au Palais de Justice de Rouen du 26 août 1943 au 7 février 1944, puis au fort de Fort de Romainville (mle 4179) du 7 février au 13 mai 1944. Transférée à la Gare de l'Est à Paris, elle arrive au camp de concentration des femmes, Ravensbrück, le 18 mai 1944. Son matricule est inconnu de même que la date exacte de son décès, avant la fin de l'année 1944, victime du typhus.

Une rue de Sotteville-lès-Rouen porte son nom ainsi qu'une école à Petit-Quevilly (Seine-Maritime).

Sources : SHD-Caen : 21P 15522 ; AD60 : 2MI /ECA 057 R12, acte n° 569, naissance ; AD76 : 51W402 ; L'Humanité, 14 avril 1977 ; Croguennec, M., 1943, le maquis de Barneville, p. 247, 275 ; maitron.fr

Jean-François Maillard