MERET William, André, Adrien

MERET William, André, Adrien // Naissance : 14-6-1914 à Grugny (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 15-9-1941 à  ;  ; Rescapé NA NA

Les cheveux châtain-clair, les yeux bleus, mesurant 1m 63, William Méret est marié et domicilié 94 rue du Renard à Rouen. Il est ouvrier motoriste au garage Peugeot situé au n°116, avenue du Mont Riboudet à Rouen. Il est arrêté le 26 juin 1941 par la Feldgendarmerie sur son lieu de travail suite à une perquisition faite à son domicile où sont trouvés des tracts de propagande gaulliste et antiallemande. Il est incarcéré au Palais de justice de Rouen et condamné le 4 juillet 1941 par le tribunal allemand de la FK 517, situé rue Jeanne d’Arc, à deux ans de réclusion pour propagande gaulliste, anglophile, et communiste. Il est interné de juillet à août 1941 à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen puis transféré à Fresnes jusqu’au 15 septembre 1941. Un de ses camarades travaillant chez Peugeot nommé Albert Chevalier , demeurant à Petit-Quevilly, est arrêté dans la même affaire pour diffusion de tracts antiallemands et reconstitution illégale d’organisation syndicale dissoute.

William Méret est déporté de Paris, gare de l’Est, le 15 septembre 1941, dans un petit convoi de 72 hommes et 5 femmes vers la prison de Karlsruhe puis celle de Rheinbach, dédiée aux peines de travaux forcés, située au sud-ouest de Bonn. Le 11 décembre 1941, il est conduit à Siegburg, situé près de Bonn où se situe une prison d’application des peines pour les personnes condamnées en France. Il est interné jusqu’au 22 novembre 1943 et transféré le 3 décembre au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 73 512). Il est affecté, dans la forêt jouxtant le camp, au Kommando Kraftfahrzeugdepot Wald qui exploite 700 détenus dans des garages pour la réparation des véhicules provenant de toute l’Europe occupée. Il rentre le soir à la baraque 16.

Le 21 avril 1945, le camp est évacué et il est jeté sur les routes pour une marche forcée, une « marche de la mort » d’environ 150 à 200 km vers la Baltique. Il est libéré le 3 mai 1945 vers Schwerin. Rapatrié le 22 mai 1945 via le centre d’accueil d’Hazebrouck (Nord), il passe ensuite à l’hôtel Lutetia, 45 boulevard Raspail dans le 6e arrondissement de Paris, transformé en centre d’accueil des déportés.

William Méret décède le 27 novembre 2001 à Rouen.

Sources : SHD-Caen 21P596457 ; Archives du Mémorial de Sachsenhausen ; AD76 : 4660W125 ; AP : Archives d’Erick Méret

Claudine Morvan