
Photo : ONaCVG
MESLÉ Roger, Jean
Né le 6 décembre 1917 à Beaumontel (Eure) ; domicilié à Beaumontel ; déporté le 2 juillet 1944 à Dachau ; rescapé.
MESLÉ Roger, Jean // Naissance : 6-12-1917 à Beaumontel (Eure) ; Domicile : Beaumontel Eure () ; Repression : Déporté le 2-7-1944 à ; ; Rescapé Bad Tölz Allemagne
Fils d’Isidore Meslé, domestique et de Louise Chevallier, ménagère, Roger Meslé exerce à l’âge adulte le métier de peintre décorateur et habite, où ses parents lui ont donné naissance, à Beaumontel sur les rives de La Risle, non loin de Beaumont-le-Roger (Eure). En février 1944, au moment de son arrestation, Roger Meslé se cache dans un hôtel à Paris dans le 2e arrondissement, rue Dussoubs, sous une fausse identité : Robert Marcelli, né en Corse, boucher domicilié à Bourganeuf dans la Creuse. En effet, depuis mars 1942, Roger Meslé appartient à la Résistance. Engagé d’abord au Front national, proche des communistes, il s’en éloigne pour rejoindre en mai-juin 1943 le réseau Cohors-Asturies, en lien avec les services de renseignements français du BCRA, à Londres. À ce titre, il héberge des aviateurs qu’il convoie jusqu’à Paris, sert d’agent de liaison entre la Normandie et la capitale… mais il fournit aussi moult renseignements sur des dépôts de munitions ennemis ou des usines réquisitionnées. C’est lors d’une de ces missions qu’il est arrêté. Envoyé par son chef de groupe pour établir une carte de l’aérodrome de Melun-Villaroche, le résistant se fait prendre par la Gestapo à Sucy-en-Brie (Seine-et-Oise) le 12 février 1944, porteur de plans dessinés clandestinement.
Il séjourne trois jours dans les geôles de la police allemande, rue des Saussaies, à Paris avant d’être convoyé vers la maison d’arrêt de Fresnes jusqu’au 20 juin 1944, début de son périple vers la déportation. Il est dirigé vers le camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu le 20 juin 1944 d’où il part le 2 juillet 1944 dans un convoi qui l’emporte vers le KL de Dachau où il arrive trois jours plus tard, le 5 juillet 1944. Immatriculé sous le numéro 77 153, il part, à la fin du mois, le 22 juillet pour le Kommando de Neckarelz où quelque 10 000 hommes sont astreints au travail forcé dans les mines. Le 20 octobre 1944, il est convoyé à Asbach, un autre camp satellite dans lequel les déportés usinent pour Messerschmitt, le fabricant d’avions, et revient le 25 mars sur Neckarelz. La région étant en passe d’être libérée par les armées alliées, les déportés retournent au camp central de Dachau le 31 mars. Il en part pour Münchem Reim le 7 avril où il reste jusqu’à sa libération le 2 mai 1945 à Bad Tölz, situé à une quarantaine de kilomètres au sud. Rentré à Paris le 1er juin 1945 par le centre de Molitor, il est affaibli mais vivant.
Il décède à Paris à l’âge de 86 ans le 17 janvier 2004.
Sources : SHD-Caen : 21P596777 ; SHD-Vincennes : 16P413334 ; EC (Beaumontel) ; deces.matchid.io
Françoise Passera
Mots-clés :
- 6-12-1917
- Beaumontel, Eure
- Beaumontel, Eure
- Paris, Seine
- 12-2-1944
- Sucy-en-Brie, Seine-et-Oise
- Paris, rue des Saussaies, Seine
- Fresnes, Seine
- Compiègne, Royallieu, Oise (42437)
- Dachau (77153)
- Neckarelz
- Asbach
- Neckarelz
- Dachau
- München, Riem
- 2-5-1945
- Bad Tölz, Allemagne




