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MEUNIER Julien, Georges

Né le 10 août 1923 à Éragny-sur-Epte (Oise) ; domicilié à Sérifontaine (Oise) ; arrêté le 24 mai 1943 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 25 juin 1943 à Buchenwald ; décédé.

MEUNIER Julien, Georges // Naissance : 10-8-1923 à Eragny-sur-Epte (Oise) ; Domicile : Sérifontaine Somme () ; Repression : Déporté le 25-6-1943 à  ; 18-2-1944 à Dora (Allemagne) ; Décédé

Fils de Julien Meunier, cantonnier chef aux Ponts-et-Chaussées et de Eugénie Sanglier, journalière, Julien Meunier exerce la profession, à l’âge adulte, d’ouvrier agricole. Il travaille à la ferme de Courcelles et habite chez ses parents au 13 rue de Lalande-en-Son dans l’Oise. En allant voir sa sœur aînée, Jeanne, à Rouen (Seine-Inférieure), il est arrêté pour défaut de papiers d’identité, au cours d’une rafle menée par la Gestapo et la police française qui recherchent les réfractaires au STO et ceux considérés comme « inactifs ».

Début juin 1943, il arrive au Frontstalag 122 de Compiègne-Royallieu (mle 14 763). Sur la liste au départ du camp, il est noté « ASR Müssgg », ASR (Arbeitsscheu Reich) pour quelque chose comme « réfractaire au travail » et Müssgg ou Müssiggänger (Müßiggänger) pour « oisif », considéré aux yeux des Allemands comme asocial.

Julien Meunier est déporté avec un millier d’hommes pour le camp de concentration de Buchenwald le 27 juin 1943 (mle 14 232). Après la période de quarantaine, le jeune homme est envoyé le 9 juillet 1943 au Kommando de Karlshagen-Peenemünde (mle 4 832). Le 1er juin 1943, pour préserver le secret de la production, la base de Peenemünde prend le nom d’Heimat-Artillerie Park 11 (HAP). Néanmoins, l’usine où sont fabriquées les fusées A4-V2 est bombardée par la RAF dans la nuit du 17 au 18 août 1943. Julien Meunier est renvoyé à Buchenwald (mle 28 004). Le 14 octobre 1943, il est affecté au Kommando de Dora, créé en septembre 1943, pour aménager les lieux afin d’y installer dans des tunnels et galeries une usine souterraine de production de l’arme secrète, ainsi préservée des bombardements. Enfermé jour et nuit dans le « Tunnel », il y travaille 12 heures par jour dans des conditions inhumaines d’hygiène, d’alimentation et de sécurité. Logé au Block 6t du « Tunnel », il reste quatre mois sans voir le jour. Comme beaucoup d’autres détenus – la mortalité est très élevée dans les six premiers mois à Dora – Julien Meunier décède d’épuisement à l’âge de 20 ans, d’un « arrêt cardiaque » selon le motif officiel de l’administration nazie…

L’acte officiel du 15 juin 1946 fixe le décès de Julien Meunier au 18 février 1944 à Dora (Allemagne).

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Sérifontaine.

Sources : EC (Eragny-sur-Epte) ; Thiery L. (dir.), Le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p.  1592

Jean-François Monnet

Mots-clés :

Déporté
  • 10-8-1923
  • Eragny-sur-Epte, Oise
  • Sérifontaine, Somme
  • 24-5-1943
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  1. Compiègne, Royallieu, Oise (14763)
25-6-1943, I.110
  1. Buchenwald (14232)
  2. Karlshagen
  3. Buchenwald (28004)
  4. Dora (28004)
Décédé
  • 18-2-1944
  • Dora, Allemagne
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