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MIUS Michel, Henri, Louis

Né le 5 août 1924 à Paris (20e) ; domicilié à Berville-sur-Seine (Seine-Inférieure) ; déporté le 17 août 1944 à Buchenwald ; décédé le 6 février 1945 à Buchenwald ;

MIUS Michel, Henri, Louis // Naissance : 5-8-1924 à Paris (Seine) ; Domicile : Berville-sur-Seine Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à  ; 6-2-1945 à Neu Stassfurt (Allemagne) ; Décédé

Michel est le fils d’une famille d’instituteurs ; il grandit à l’école de Berville-sur-Seine où ses parents font la classe. Son enfance et son adolescence sont marquées par la soif de connaissances et l’amour de la musique. Devenu Normalien en 1941 il poursuit ses études au lycée Corneille de Rouen.

Avec Georges Touroude et Pierre Toutain il participe à la création du Front National Etudiant, mouvement qui regroupe les Forces Unies de la Jeunesse Patriotique (FUJP) et l’Union des Etudiants Patriotes. Ils rédigent le journal La lutte Universitaire qui portait en sous-titre L’Anti-Pétain. Suspecté par l’administration du lycée Michel en est exclu. Avec ses camarades il monte des opérations « cartes de pain » pour ravitailler les maquis qui ne peuvent aller les chercher dans les mairies. A Berville-sur-Seine il doit cacher un sac rempli de précieuses cartes dans un arbre creux ; quelques jours plus tard, voulant le récupérer, il est découvert. Traqué par la police il doit passer dans l’illégalité et s’enfuir dans le département de l’Oise. Sous le pseudo de « Max » il participe comme responsable départemental des Jeunesses Communistes à des actions contre l’occupant avec les FTP. Recherché par la Gestapo il doit de nouveau s’enfuir dans l’Eure-et-Loir sous le pseudo de « François ».

Le 15 juillet 1944 à Bouglainval (Eure-et-Loir) Michel Mius est arrêté par la police allemande avec ses camarades. Trouvés porteurs d’armes, de cartes et de tracs anti-nazis, ils sont transportés à la Feldgendarmerie de Dreux (Eure-et-Loir) puis à la prison allemande de Chartres (Eure-et-Loir). Le 8 août 1944 ils sont transférés à Compiègne-Royallieu.

Le 17 août 1944 Michel Mius est déporté à Buchenwald (mle 81 103). Il est affecté au kommando de Neu-Stassfurt (usine de propulseurs BMW) où il meurt le 6 février 1945.

Un témoignage décrit la personnalité de ce jeune résistant : « Michel Mius était responsable du groupe FUJP et quoique nos unités étaient complètement distinctes et n’avaient pas les mêmes objectifs tout au moins dans l’immédiat, nous étions dans l’obligation de nous concerter du fait que nous opérions dans le même secteur. Jeune, sportif, comprenant parfaitement ses responsabilités, ménageant ses hommes jusqu’à l’extrême tout en prenant lui-même une part très active aux opérations, loyal et franc, Mius était un parfait camarade, estimé de ses hommes, de ses camarades, de ses chefs. Son départ forcé de la région a été une grosse perte pour les FUJP qui en ont souffert jusqu’à la libération ».

Le nom de Michel Mius figure sur le monument aux morts de Berville-sur-Seine (Seine-Maritime), sur la stèle de la fédération du PCF place du Général de Gaulle à Rouen et sur le monument commémoratif de l’ancienne École Normale Primaire à Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P517 ; Touroude Georges, Les braconniers de l’espérance, Editions de la Langrotte, 1995. Témoignage écrit du 11 mars 1953 de Auguste Engelhard, Adjudant Chef F.F.I. du secteur de Duclair ; Livre Mémorial des Déportés de France FMD, Tome 3, p. 238

Alain Alexandre

Mots-clés :

Déporté
  • 5-8-1924
  • Paris, Seine
  • Berville-sur-Seine, Seine-Inférieure
  • 15-7-1944
  • Bouglainval, Eure-et-Loir
  1. Dreux, Local de la Feldgendarmerie, Eure-et-Loir
  2. Chartres, Gestapo et prison, Eure-et-Loir
  3. Compiègne, Oise (47437)
17-8-1944, I.265
  1. Buchenwald (81103)
  2. Neu Stassfurt (81103)
Décédé
  • 6-2-1945
  • Neu Stassfurt, Allemagne
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