MONAQUE Pierre, Albert, Lucien

MONAQUE Pierre, Albert, Lucien // Naissance : 14-7-1918 à Vernon (Eure) ; Domicile : Vernon Eure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 29-3-1945 à  ; Rescapé Dachau Allemagne

Il est le fils de Albert Louis Désiré Arsène Monaque, né en 1890 à Mézidon (Calvados), lieutenant au 116e régiment d’artillerie basé à Vernon, et de Lucienne Jacquet, née en 1896 à Vernon, institutrice. Mariés le 15 octobre 1917 à Vernon, ils habitent place de Paris lors de la naissance de Pierre. À l’âge adulte, Pierre Monaque habite la ville où il demeure 39, rue Yvelin avant de partir à la guerre.

Mobilisé en septembre 1939, il participe à la Campagne de France en tant qu’aspirant au 304e régiment d’artillerie. Mais est fait prisonnier. Avant même la signature de l’armistice, il part le 13 juin 1940 et rejoint – parce qu’il est élève-officier – un camp de prisonniers sur le territoire du Reich, l’Oflag IV D-B (mle 5360) à Nördlingen en Bavière. Il aurait aussi séjourné dans les stalags IA et IVB. En avril 1944, il est contacté par le colonel Furioux, commissaire des chantiers de jeunesse à la Délégation de Berlin du gouvernement français, qui lui propose d’encadrer des STO, avec pour mission réelle de les protéger de l’influence allemande et collaboratrice. Acceptant le statut de « travailleur libre », Pierre Monaque prend ses fonctions le 25 avril 1944 au camp de travail de Nördlingen. Il participe ainsi à la mise en place d’une organisation d’encadrement clandestine de Français de la région connue sous le nom de « groupe de résistance de la contrée d’Augsburg ». Il est arrêté le 29 mars 1945 par la Schutzpolizei sur ordre de la Gestapo d’Augsburg où il est transféré et interné avec 78 autres prévenus. Ils sont accusés de nombreux délits : délit d’écoute de la radio, hébergement et aide à l’évasion de prisonniers de guerre, encadrement du mouvement de résistance des Français de Souabe, sabotage de la production aux usines Collis Metallwerk de Nördlingen. L’instruction est interrompue vers le 18 avril et les 79 accusés sont envoyés le 21 avril 1945 à Dachau (mle 158 674) où ils sont libérés huit jours plus tard lors de la libération du camp. Pierre Monaque retrouve la France par le centre d’accueil de Mulhouse (Haut-Rhin) le 27 mai 1945.

Il est décédé à Saint-Lambert-du-Lattay (Maine-et-Loire) le 8 mai 2013.

Sources : SHD-Caen : 21P599749 ; EC (Vernon) ; matchid.io

Bernard Bodinier