
MONTELS Fernand
Né le 15 août 1911 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen ; déporté le 25 juin 1943 à Buchenwald ; décédé le 24 février 1945 à Dora.
MONTELS Fernand // Naissance : 15-8-1911 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 25-6-1943 à ; 24-2-1945 à Dora (Allemagne) ; Décédé
Fils de soldat, Fernand Montels devient forgeron et s’installe au Havre après son mariage. Sa femme est blessée lors du bombardement de la ville en novembre 1941 et décède le 7 avril 1942, laissant leurs trois enfants à la charge du grand-père maternel, à Paris. D’après lui, son gendre est arrêté, à une date et pour des raisons restées inconnues, quelques jours après son retour à Rouen. Incarcéré sur place, il est ensuite transféré au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu où il arrive le 5 mai 1943 et reçoit le numéro 14 765.
Fernand Montels est déporté le 25 juin suivant dans un convoi de près de 1 000 hommes à destination du camp de concentration de Buchenwald en Thuringe. Le motif porté par les Allemands sur la liste de départ est « rupture de contrat ». Aurait-il signer un contrat de travail volontaire pour l’Allemagne sans l’honorer ? Quoiqu’il en soit, il est envoyé sur le territoire du Reich. À son arrivée le 27, il reçoit le matricule 14 684. Lors de l’appel du 9 juillet 1943, il est sélectionné pour le Kommando de Karlshagen qui dépend de Ravensbrück. Les déportés travaillent sur la base de Peenemünde, située au bord de la mer Baltique et consacrée aux recherches sur la future fusée V2 ou aux projets des futurs V1. À la suite du bombardement allié sur Peenemünde, le 18 août 1943, les Allemands décident de déplacer la production aéronautique dans des sites souterrains et celui du Kohnstein dans le Harz est choisi pour le montage des fusées. Un contingent important, dont fait partie Fernand Montels, est rapatrié de Karlshagen vers Buchenwald le 13 octobre. Celui-ci est alors réimmatriculé 22843 avant d’être transféré au Tunnel de Dora le lendemain. Il découvre des conditions de vie et de travail très dures car il n’y a pas encore de baraques extérieures et les équipes de détenus se relaient toutes les 12 heures, logeant dans les galeries, sans voir le jour, dans le bruit et la poussière des excavatrices qui agrandissent les lieux. Affecté au Kommando 88, Fernand Montels va résister 16 mois à ce que les survivants surnommeront « l’enfer de Dora ».
Mais il ne résiste pas aux terribles conditions d’existence de la vie concentrationnaire. Épuisé, il est admis au Revier de Dora le 9 janvier 1945 et décède le 24 février suivant.
Sources : SHD-Caen : 21P517929, Thiery L. (dir.) ; Le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p.1639
Claude Favre
Mots-clés :
- 15-8-1911
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Buchenwald (14684)
- Karlshagen
- Buchenwald (22843)
- Dora (22843)
- 24-2-1945
- Dora, Allemagne




