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MOREL Marcel, Albert, Louis

Né le 26 septembre 1923 à Folligny (Manche) ; domicilié à Montaure (Eure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; rescapé.

MOREL Marcel, Albert, Louis // Naissance : 26-9-1923 à Folligny (Manche) ; Domicile : Montaure Eure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ;  ; Rescapé Sachsenhausen Allemagne

Jeune célibataire exerçant le métier d’ajusteur, Marcel Morel, hostile au STO, s’est réfugié à la ferme d’Écroville chez André Martin, le maire du village de Montaure… Et aussi fondateur du Front national en juin 1941 dans la région puis chef de groupe FFI en cette année 1944. Le résistant avait ainsi pris l’habitude depuis le début de l’Occupation de déposer tous les 14 juillet et 11 novembre une gerbe de fleurs aux monuments aux morts de sa commune. Le jeune Morel suit donc les traces de son hébergeur et entre aussi en Résistance comme agent de liaison. C’est ainsi qu’il participe au sauvetage d’aviateurs américains tombés sur le territoire de la commune de Montaure le 31 décembre 1943. Il prend part aussi au vol des cartes d’identité à la mairie … Probablement avec la complicité du maire lui-même ! Suite à la dénonciation d’un agent de liaison, le jeune réfractaire est appréhendé le 11 janvier 1944 par la Gestapo, comme de nombreux autres résistants. Marcel Morel est interné le 12 janvier 1944 au palais de justice de Rouen puis transféré le 12 avril au camp de transit de Compiègne-Royallieu (mle 31 691).

Déporté par le convoi dit « des Tatoués » composé d’environ 1 650 hommes, le 27 avril 1944 vers le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau (mle 186 104), il y entre le 30 avril 1944. Marcel Morel reste, probablement, dans le camp « Canada » sur la terre nue dans une baraque près du complexe chambre à gaz-crématoire IV. Après le tatouage et la désinfection, il va au camp BIIb.

Le vendredi 12 mai, le jeune déporté est finalement transféré vers le camp de Buchenwald (mle 53 633) avec 1 561 déportés du convoi initial. Puis il est transféré vers Sachsenhausen (mle 79 689) et affecté au camp annexe Klinker, où le travail dans les Kommandos de la briqueterie, à la carrière d’argile et à la fonderie s’avère particulièrement dur et pénible. À cette période, la majorité des déportés usinent les grenades des Panzerfaust, les lance-grenades antichars de l’armée allemande. Suite au terrible bombardement du 10 avril 1944 qui rase tout le camp annexe, il retourne au camp principal. Il n’est pas évacué le 21 avril comme de nombreux déportés. Mais, plus vraisemblablement, envoyé au Revier, peut être blessé suite au bombardement. Il est libéré le 22 avril 1945 par un détachement de l’armée soviétique. Il est rapatrié le 28 juillet 1945 via l’aérodrome du Bourget, en région parisienne.

Marcel Morel décède le 20 janvier 2002 à Bois-Guillaume (Seine-Maritime).

Sources : SHD-Caen : 21P601035 ; SDH-Vincennes : 16P430281 ; AD27 : 68J3 ; J. Papp, La Résistance dans l’Eure, p. 69 

Francine Morvan, Claudine Morvan

Mots-clés :

Déporté
  • 26-9-1923
  • Folligny, Manche
  • Montaure, Eure
  • 11-1-1944
  • Montaure, Eure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (31691)
27-4-1944, I.206
  1. Auschwitz (186104)
  2. Buchenwald (53633)
  3. Sachsenhausen (79689)
  4. Klinker (79689)
  5. Sachsenhausen (79689)
Rescapé
  • 22-4-1945
  • Sachsenhausen, Allemagne
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