
Photo : SHD-Caen
MORIN Fernand, Constant
Né le 15 octobre 1920 à Mitry-Mory (Seine-et-Marne) ; domicilié à Flers (Orne) ; arrêté au sein du Reich le 25 ou le 27 juillet 1944 à Gotha ; rescapé.
MORIN Fernand, Constant // Naissance : 15-10-1920 à Mitry-Mory (Seine-et-Marne) ; Domicile : Flers Orne () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le NA-7-1944 à ; Rescapé Schwerin Allemagne
Fernand Morin est le fils de Constant Morin employé aux chemins de fer et de Laure Trouillard, sans profession. Après des études secondaires à Beauvais puis un apprentissage d’horloger à Rouen, il retourne au domicile familial à Flers. En 1942, célibataire, Fernand Morin réside au 44 rue de la République et travaille chez un horloger-bijoutier de la ville. Fervent catholique, il milite au sein de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). Le 17 novembre 1942, comme de nombreux ouvriers qualifiés de l’Orne, il rejoint Gotha en Thuringe après avoir été requis en vertu de la loi du 4 septembre 1942.
Employé à la Waggonfabrik, il devient rapidement l’homme de confiance des travailleurs français et assure la fonction d’interprète grâce sa connaissance de la langue allemande apprise au lycée. Il en profite pour confectionner de fausses permissions pour ses camarades. Avec des militants de la JOC, il constitue un mouvement clandestin d’Action catholique en Thuringe qui organise réunions et messes malgré l’interdiction de tels regroupements.
En avril 1944, il est arrêté lors de la rafle qui frappe des responsables de l’organisation
chrétienne dont André
et Roger Vallée
. D’abord relâché, il est à nouveau arrêté le 25 ou 27 juillet 1944 par la Gestapo qui l’accuse d’avoir fourni de faux papiers à plusieurs travailleurs évadés. Il est
également soupçonné d’œuvrer à la démoralisation d'ouvriers allemands en menant une
propagande antinazie. Mais le principal motif de son arrestation est son engagement
dans l’Action catholique clandestine. Incarcéré à la prison de Gotha, il y retrouve
onze camarades jocistes arrêtés pour les mêmes raisons. Le 13 décembre 1944, il est
transféré au KL de Buchenwald et devient le matricule 71 782. Après un court transit par Schönebeck,
Fernand Morin est affecté le 6 janvier 1945 au Kommando de Westeregeln où il travaille dans d'anciennes mines de sel à l'assemblage d'avions
de chasse. Le 11 avril 1945, il est évacué vers le nord du Reich lors d’une « marche
de la mort » de 24 jours vers la Baltique avant d’être libéré près de Schwerin le
4 mai.
Le 14 mai, il est rapatrié par Lille dans un état de santé très dégradé. Après des mois de convalescence, il reprend son activité d’horloger et s’installe en 1951 à Carentan (Manche). Il n’aura de cesse toute sa vie d’œuvrer à la reconnaissance du martyr de ses camarades morts en déportation et de témoigner dans les établissements scolaires.
Fernand Morin est mort le 4 février 2019 à Carentan.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P601529 ; EC (Mitry-Mory) ; resistchretfmorin.wordpress.com
Sébastien Beuchet
Mots-clés :
- 15-10-1920
- Mitry-Mory, Seine-et-Marne
- Flers, Orne
- NA-7-1944
- Gotha, Reich
- Gotha
- Buchenwald (71782)
- Schönebeck (71782)
- Westeregeln (71782)
- 4-5-1945
- Schwerin, Allemagne




