
BEZIN Roland, Marcel, Lucien
Né le 11 septembre 1924 à Saint-Didier-des-Bois (Eure) ; domicilié à Saint-Didier-des-Bois; déporté le 17 août 1944 à Buchenwald; décédé.
BEZIN Roland, Marcel, Lucien // Naissance : 11-9-1924 à Saint-Didier-des-Bois (Eure) ; Domicile : Saint-Didier-des-Bois Eure () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à ; ; Décédé
Fils de Marcel Bezin et de Louise Laurence, Roland Bezin est arrêté le 9 juillet 1944 à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) au cours d’une action de résistance. Il appartient aux FTPF du département, compagnie d’Elbeuf, 2e section, depuis le 24 avril 1944. D’abord agent de renseignement pour la Résistance de 1941 à 1944, il intègre le groupe William, au maquis du Bec Thomas, sous les ordres de Jean-Jacques Doignies. Il participe au vol d’armes allemandes et au sauvetage de parachutistes alliés. Arrêté lors d’un coup de mains manqué, torturé sans avoir parlé, il est interné à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen du 9 juillet au 11 août 1944, puis aussitôt envoyé au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (Oise), inscrit sous le numéro 47 796.
Il n’a pas encore vingt ans lorsqu’il est déporté le 17 août 1944 pour le camp de concentration de Buchenwald dans le dernier transport parti de Compiègne. Il y arrive le 21 août et reçoit le matricule 78 539. Le 21 septembre 1944, il est dirigé vers le Kommando de Rottleberode, ouvert en mars 1944 et qui relèvera administrativement du camp de Mittelbau-Dora à partir du 1er novembre 1944. Les hommes y travaillent pour le compte de l’entreprise Junkers Flugzeug-und-Motorenwerke. Ils aménagent la grotte de gypse die Heimkehle où ils installent une usine de trains d’atterrissage, dans des conditions terribles dont Stéphane Hessel a témoigné. L’évacuation commence le 4 avril 1945. Roland Bezin se trouve dans une colonne composée de 1 100 détenus. Sous les bombardements incessants, sans nourriture, de nombreux déportés trouvent la mort, dont Roland Bezin. Ne pouvant plus marcher, d’après le témoignage d’un camarade, Guy Martin, il quitte la colonne d'évacuation qui se dirigeait vers Hambourg le 10 avril 1945 à Stolberg. Il disparaît ensuite.
Son nom figure sur le monument aux morts de sa commune natale, Saint-Didier-des-Bois.
Sources : Le Livre mémorial des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 188
Dominique Mathieu
Mots-clés :
- 11-9-1924
- Saint-Didier-des-Bois, Eure
- Saint-Didier-des-Bois, Eure
- 9-7-1944
- Caudebec-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (47796)
- Buchenwald (78539)
- DORA (78539)
- Rottleberode
- NA-4-1945
- Stolberg, Allemagne




