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ALASSEUR Paul
Né le 29 juin 1911 à Domfront (Orne) ; domicilié à Domfront ; déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald ; rescapé.
ALASSEUR Paul // Naissance : 26-6-1911 à Domfront (Orne) ; Domicile : Domfront Orne () ; Repression : Déporté le 12-5-1944 à ; ; Rescapé NA Allemagne
Fils de Maurice, Jules Alasseur et de Marie, Gabrielle Louvéa, Paul Alasseur est domicilié dans sa commune natale. En 1921, il y exerce le métier de marchand de chevaux. Après avoir effectué une préparation militaire, il s’engage par devancement d’appel au 510e Régiment de Chars de Combat le 23 octobre 1929. Il participe à l’occupation de la Rhénanie du 1er mars au 25 mai 1930. Son contrat terminé, il rentre à Domfront le 15 octobre 1930. En 1938, il est employé par la Caisse d’Épargne. Rappelé à la mobilisation en 1939, il est affecté le 11 septembre 1939 au dépôt du Train n°4 au Mans puis démobilisé le 27 juillet 1940.
De retour à Domfront, Paul Alasseur, marié et père de deux enfants, devenu directeur
de la Caisse d'Épargne, s’engage rapidement dans la lutte contre l’occupant en apportant
une aide matérielle aux prisonniers de guerre français rassemblés dans la caserne
de Domfront. Il réussit d’ailleurs à faire évader six d’entre eux en fournissant de
faux certificats de réforme et de démobilisation. En juillet 1942, il est contacté
par Édouard Paysant
et s’engage dans la Résistance au sein de l’OCM et du réseau Centurie dans le secteur
de Domfront placé sous la responsabilité de Paul Herlemont. Il fait homologuer un
terrain de parachutage à Lonlay-l'Abbaye grâce à ses liens avec André Gros, responsable
départemental du BOA. Il fait partie des membres de la Résistance qui apporte leur
aide aux aviateurs américains tombés le 4 juillet 1943 à La Coulonche (Orne). Paul
Alasseur se montre particulièrement actif dans le soutien à la clandestinité des réfractaires
au STO en assurant la fourniture de plus de 500 fausses cartes d’identité. Il assure
aussi la distribution de tracts et de journaux de la Résistance.
Après la tentative d'assassinat d'un soldat allemand à Domfront, il est pris dans une rafle à titre d'otage le 22 janvier 1944. Interné à Alençon le jour-même, il est transféré au camp de transit de Royallieu à Compiègne le 10 mai 1944 (mle 31 895) puis déporté deux jours plus tard au KL de Buchenwald où il arrive le 14 mai 1944 et devient le matricule 52 400. Le 10 septembre 1944, il est transféré au Kommando de Plömnitz-Leau où les détenus sont employés à l’aménagement d’une usine souterraine pour la construction de pièces d’avions Junkers dans les mines de sel de la firme Solvay.
Paul Alasseur est libéré par les troupes américaines entre Dessau et Leipzig le 14 avril 1945, dans un état sanitaire déplorable. Il sera pensionné à 60%.
Reprenant ses fonctions à la Caisse d'Épargne, il œuvra à la défense des intérêts de ses anciens compagnons d’infortune en devenant président de l'Association des déportés de la Résistance dans l’Orne.
Paul Alasseur est décédé le 17 novembre 1977 à la Haute-Chapelle dans l’Orne.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P625368 ; Amicale de Buchenwald ; A. Rougeyron, Agents d'évasion, 1947 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, CD-Rom ; asso-buchenwald-dora.com
Yves Duprez
Mots-clés :
- 26-6-1911
- Domfront, Orne
- Domfront, Orne
- 22-1-1944
- Athis-de-l'Orne, Orne
- Alençon, Orne
- Compiègne, Royallieu, Oise (31895)
- Buchenwald (52400)
- Plömnitz-Leau (52400)
- 14-4-1945
- Allemagne




