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CASEVITZ Marianne

Photo : ONaCVG

CASEVITZ Marianne

Née le 26 novembre 1912 à Paris (16e) ; domiciliée à Sées (Orne) ; déportée le 23 juillet 1944 à Bergen-Belsen ; rescapée.

CASEVITZ Marianne // Naissance : 26-11-1912 à Paris (Seine) ; Domicile : Sées Orne () ; Repression : Déportée le 23-7-1944 à  ;  ; Rescapé Tröbitz Allemagnee

Marianne Casevitz, épouse Nettre, naît le 26 novembre 1912 au domicile parental situé au 7 avenue Mercédès à Paris dans le 16èe arrondissement. Son père, Henry Casevitz, est ingénieur des Arts et Manufactures et industriel tandis que sa mère Lina, Thérèse Rouff se déclare sans profession en 1912. En décembre 1918, Marianne Casevitz est reconnue comme pupille de la Nation après la mort de son père, lieutenant dans un régiment d’artillerie lourde, le 8 juin 1916 à Mogeville près de Verdun dans la Meuse. Le 20 février 1936, elle se marie avec Jean Nettre, le fils de Georges Nettre, ingénieur des Arts et Manufactures, et de Sophie Kapferer Lien interne. Le couple donne naissance à deux enfants.

En 1943, Marianne Casevitz, sans profession, vit avec sa belle-mère Sophie Kapferer, au chemin du Long Boyau à Sées où la famille semble posséder une résidence. Son mari, Jean Nettre, mobilisé en 1940, est alors prisonnier en Allemagne. Les deux femmes ont-elles quitté Paris par crainte d’une arrestation en raison de leur religion juive ? Rien ne peut l’affirmer mais la probabilité est forte au regard des nombreuses rafles qui frappent la communauté juive à Paris.

Le 21 octobre 1943, la Sicherheitspolizei (Police de sûreté allemande) de Rouen ordonne à la gendarmerie française d’arrêter tous les Juifs sans distinction d’âge et de nationalité dans l’Eure, l’Orne, la Manche et le Calvados. Le lendemain, Marianne Casevitz et Sophie Kapferer sont victimes d’une rafle qui frappe également plusieurs juifs alsaciens réfugiés dans l’Orne parmi lesquels : Fernand et Yvonne Salomon, leur fille Marguerite ainsi qu’Alfred et Jeanne Weill. Arrêtées à leur domicile, les deux femmes sont conduites à Alençon.

Le 12 novembre 1943, Marianne Casevitz est transférée au camp d’internement de Drancy sous le matricule 8 076 aux cotés de sa belle-mère (mle 8 075) qui est déportée quelques jours plus tard, le 22 novembre, au camp d’Auschwitz-Birkenau. Un carnet de fouille atteste de l’arrivée de Marianne Casevitz à Drancy le 12 novembre 1943 mais un autre, daté du 6 juillet 1944, a été complété à son nom et indique un domicile à Austerlitz à Paris. Aurait-elle été libérée puis à nouveau arrêtée en juillet 1944 ? Nul ne le sait. Quoi qu’il en soit, Marianne Casevitz est déportée le 23 juillet 1944 à Bergen-Belsen où elle arrive deux jours plus tard.

Le 9 avril 1945, elle monte dans l’un des trois trains qui quittent le camp avec à leur bord quelque 7 000 Juifs à destination du ghetto de Terezin. Celui dans lequel se situe Marianne Casevitz, surnommé le « Train perdu » ou le « Train fantôme » n'atteint jamais sa destination. Après un voyage d'environ deux semaines, il est stoppé sur un pont détruit sur la rivière Elster et ses occupants sont libérés le 23 avril par l'Armée rouge près du village allemand de Tröbitz.

Rapatriée, elle est accueillie comme de nombreux déportés à l’hôtel Lutétia à Paris le 18 mai 1945.

Marianne Casevitz est décédée à Paris (15e) le 25 février 1986.

Elle est inscrite sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris (4e) : dalle n° 30, colonne n° 10, rangée n° 3.

Sources : SHD-Caen : 21P604623 ; AD61 : 86W6 ; AD 75 : 16N 108 ; memorialdelashoah.org, yadvashem.org, memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr

Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Déportée
  • 26-11-1912
  • Paris, Seine
  • Sées, Orne
  • 22-10-1943
  • Sées, Orne
  1. Alençon, Orne
  2. Drancy, Seine
23-7-1944, K80
  1. Bergen-Belsen
Rescapée
  • 23-4-1945
  • Tröbitz, Allemagne
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